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Impôts : vers une baisse de la pression fiscale pour les ménages modestes

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Stéphane DEMOLOMBE - flickr


Invité du journal télévisé de TF1 dimanche soir, Manuel Valls a promis que des mesures inclues dans la loi de finances rectificative permettrait de faire sortir de l’impôt 650 000 ménages et de diminuer l’imposition des plus modestes.

Aux élections municipales, les électeurs ont martelé leur « ras-le-bol fiscal ». Au journal télévisé de TF1 dimanche soir, le premier ministre a promis un geste pour les ménages les plus modestes. Manuel Valls veut faire sortir de l’impôt près de 650 000 ménages, grâce à de nouvelles mesures inclues dans la loi de finances rectificative prévue pour juin prochain. Ceux gagnant entre « 1,2 et 1,3 fois » le Smic verront également leur impôt sur le revenu diminuer dès cette année.

Trop d’impôt

« Entre 2010 et 2012, la droite a augmenté les impôts de 30 milliards. Et entre 2012 et 2014, la gauche les a augmentés aussi de 30 milliards. Ca suffit, c’est trop, s’est emporté le premier ministre. Trop d’impôt tue l’impôt et tue surtout la compétitivité de notre pays ». Depuis le gel du barème de l’impôt par le gouvernement Fillon, et prolongé par le gouvernement Ayrault, le barème d’imposition ne prend plus en compte l’évolution du coût de la vie, ce qui a fait entrer dans l’impôt « près de 650 000 ménages ». Il souhaite aujourd’hui qu’ils en sortent dès 2014.
 

Par ailleurs, Manuel Valls a assuré que son gouvernement était « en train de travailler avec les parlementaires » pour « permettre la baisse de l’impôt pour les ménages à faible revenu ». Cette baisse concernerait « ceux qui gagnent, pour un célibataire, autour de 15 000 euros par an », c'est-à-dire entre 1,2 et 1,3 fois le smic. Selon Europe 1, cela représenterait une baisse d’une centaine d’euros pour un célibataire et de 200 euros pour un couple gagnant 2,5 smic, qui profiterait à 5 ou 6 millions de foyers.

Enveloppe d’1 milliard d’euros ?

Le gouvernement avait prévu, au départ, une enveloppe de 500 millions d’euros mais pourrait se résoudre à l’augmenter à 1 milliard d’euros selon Europe 1. Et pour atteindre son objectif, il peut choisir de passer par une réduction directe de l’impôt sur l’avis d’imposition de septembre prochain, par un relèvement du seuil de la première tranche d’impôt ou encore par une décote pour les contribuables soumis aux tranches basses du barème, selon le Figaro.
 

« Il n’y a pas trente-six solutions quand on est à trois mois de l’envoi des feuilles d’impôt, a tranché Dominique Lefebvre, porte-parole socialiste de la commission des finances à l’Assemblée nationale. La décote, on connait l’efficacité et les défauts. La prime pour l’emploi ne concerne que les salariés aux revenus modestes. La réduction d’impôt permet de toucher tout le monde, actifs et inactifs. C’est la plus efficace pour éviter l’entrée dans l’impôt de gens qui ont les mêmes revenus que l’année précédente ». Reste à trouver un terrain d’entente sur le « curseur » de la réduction d’impôt entre le gouvernement et les députés socialiste pour faire apparaitre une majorité plus unie que lors des précédents votes à la chambre basse du Parlement.