Plan d’économies : Bruno Le Roux met la pression sur les députés frondeurs
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale Bruno Le Roux a mis en garde les députés PS tentés par le vote contre le plan d’économies du gouvernement.
« Il n’y a pas de vote qui ne soit pas sans conséquences », a menacé le patron des députés socialistes. Une diatribe en forme d’avertissement pour les parlementaires PS qui seraient encore tentés de voter contre le plan d’économies du gouvernement de Manuel Valls. « Mardi c’est un vote de responsabilité et l’absence de responsabilité aura des conséquences », insistait-il sur RTL ce jeudi matin, après une question sur une éventuelle exclusion de députés frondeurs du groupe parlementaire socialiste.
Appel au rassemblement
Mardi 29 avril, les députés devront voter pour soutenir ou non le plan d’économies de Manuel Valls pour ramener le déficit public à 3% d’ici 2015. Si des élus UDI, voire même UMP, pourraient soutenir le gouvernement sur ce plan, plusieurs députés socialistes avaient appelés le gouvernement à revoir sa copie jugée trop sévère pour les citoyens les plus modestes, en menaçant de ne pas voter le plan d’économies s’ils n’étaient pas entendus.
Le gouvernement ne semble pas décidé à modifier pour autant ses propositions, seules les petites retraites pourraient bénéficier d’un coup de pouce. Le ministre des Finances Michel Sapin ayant jugé ce matin cette possibilité « nécessaire et possible ». Mais sur le reste, les députés devront se soumettre à la position gouvernementale. Car Bruno Le Roux « ne souhaite pas aller chercher [des votes] ailleurs » que dans la majorité. Il attend d’elle qu’elle « se rassemble »
Dissolution en cas d’échec ?
Si le plan venait à être retoqué par les députés socialistes, une rumeur de dissolution plane dans les travées de l’Assemblée nationale. Bruno Le Roux s’est également expliqué sur ce point. « Quand un gouvernement n’a plus de majorité au Parlement, la conséquence, c’est la dissolution », a-t-il commenté, laissant ainsi planer le doute. Pour éviter ce véritable cataclysme pour la gauche, Bruno Le Roux appelle à « continuer la discussion ». Il lui reste moins d'une semaine pour convaincre ses troupes.