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La vague bleue des municipales scelle le sort du Sénat

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Sénat - flickr


Avec un remaniement ministériel, les résultats des élections municipales ont déjà marqué la vie politique française en 2014. Cela risque d’être de nouveau le cas au mois de septembre. Date des sénatoriales. La vague bleue des municipales pourrait bien faire basculer la Haute assemblée à droite.

Comprendre les conséquences des élections municipales sur les sénatoriales relèvent en quelque sorte d’un problème mathématique. Depuis une réforme de 2011, le Sénat est composé de 348 sénateurs élus pour un mandat de 6 ans. Des élections sénatoriales sont organisées tous les 3 ans pour renouveler la moitié de l’hémicycle. Cette année par exemple, 178 sénateurs seront confrontés aux urnes en septembre pour être, ou non, réélus.
 

Plus précisément, 96 sénateurs sont de droite, et 82 sont de gauche. L’UMP, déjà minoritaire, est donc plus exposée et aurait pu perdre encore quelques sièges. Mais les résultats des municipales devrait permettre à la droite de remporter la majorité grâce au mode scrutin particulier des sénatoriales.
 

A lire : Municipales : des vagues bleues Représentants des collectivités territoriales

Selon l’article 24 de la Constitution, le Sénat est le représentant des collectivités territoriales. Ce sont donc les élus locaux, réunis dans un collège d’environ 150 000 « grands électeurs » qui désignent les sénateurs. Un suffrage universel indirect auquel participent les maires, les conseillers municipaux, généraux et régionaux et enfin les députés de chaque circonscription.
 

Ainsi, Maurice Vincent, sénateur socialiste de la Loire est concerné par les élections de septembre. Il sera donc confronté au vote des députés de la Loire, du conseiller régional des Rhônes-Alpes, du conseiller départemental de la Loire toujours, et des maires et des conseillers municipaux des différentes villes de ce département. Dont Saint-Etienne, qui vient de basculer à droite…

95% de l’électorat dans les villes

Pour résumé plus il y a de mairies de droite, plus il y a de chances que le Sénat passe à droite lui aussi. Notamment car le vote des maires et des conseillers municipaux représente 95% de l’électorat des « grands électeurs » et le vote est obligatoire.
 

Au mois de janvier dernier, le socialiste Jean-Pierre Sueur expliquait que « sauf raz-de-marée de droite aux municipales, il y [avait] assez peu de chances pour que le scrutin bouleverse le visage du Sénat ». Ce sénateur ne croyait pas si bien dire car, si ce n’est un raz-de-marée, une vague bleue s’est abattue sur une grande partie des mairies de France. Or il suffit que 7 sénateurs de gauche perdent leur poste pour que le Sénat bascule à droite.