Accueil |  Qui sommes-nous |  Contact


Affaires des écoutes : les étranges appels de Nicolas Sarkozy au patron de la DCRI

Publié le  Par Roxane Bayle

Crédit image © UMP Photos - Flickr


Selon le journal Le Monde, le patron du contre-espionnage français, Patrick Calvar, a été interrogé par les juges d'instruction Serge Tournaire et René Grouman, dans le cadre des écoutes judiciaires de l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.


Patrick Calvar, patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a été entendu en qualité de témoin par les juges Serge Tournaire et René Grouman, dans le cadre de l'affaire des écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy. Ce haut-fonctionnaire leur a confirmé avoir reçu deux appels de l'ancien chef de l'Etat et de Michel Gaudin, son actuel directeur de cabinet,  aux mois de juin 2013 et janvier 2014.

Le contenu de ces conversations est troublant : il révèle que Nicolas Sarkozy a tenté de vérifier directement auprès de Patrick Calvar si la DCRI enquêtait sur le possible financement de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime libyen de Mouammar Khadafi. Il s'inquiétait, notamment, de l'éventuelle audition de Moftah Missouri, longtemps interprète personnel de l'ancien leader libyen.  

Patrick Calvar "embarrassé"

Cet homme pourrait être une menace pour Nicolas Sarkozy : interrogé dans l'émission de France 2, "Complément d'Enquête", le 20 juin 2013, il a déclaré : "Kadhafi m'a dit à moi verbalement que la Libye avait versé une vingtaine de millions de dollars. Normalement chez nous, à la présidence, quand on donne de l'argent à quelqu'un, il n'y a pas un transfert bancaire, il n'y a pas de chèque, c'est de l'argent liquide dans des mallettes."

Si Patrick Calvar a confirmé l'existence de ces appels, il n'a pas révélé d'informations, toujours selon Le Monde, arguant que c'était "secret défense".

A lire : Ecoutes de Nicolas Sarkozy : les retranscriptions qui incriminent l’ancien président

Nicolas Sarkozy avait été mis sur écoute dans le cadre du financement supposé de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Mouammar Khadafi. Il est menacé par d'autres affaires : les sondages de l'Elysée, l'arbitrage de Bernard Tapie et l'affaire Bettencourt.