L’opposition critique d'entrée le nouveau gouvernement
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Les réactions à la nomination du nouveau gouvernement n’ont pas tardé à pleuvoir. L’UMP moque une équipe « digne de la IVème République ». Les adversaires du PS tonnent à l’unisson : « Tout ça pour ça ! »
L’UMP et l’UDI ne se sont pas alliées aux municipales parisiennes pour rien. Face au nouveau gouvernement, ils formulent les mêmes critiques. Le maintien de Christiane Taubira et l’entrée de Ségolène Royal sont particulièrement dénoncés par les opposants.
L’UMP« Tout ça pour ça » clame le président de l’UMP Jean-François Copé qui s’est présenté devant les médias avec une comparaison bien en tête pour décrire le gouvernement Valls. « Tout cela donne le sentiment d’un bateau ivre à un moment où, au contraire, nous aurions besoin pour notre pays d’une équipe gouvernementale solide, avec une ligne politique qui soit claire ». Or, pour le député de Seine-et-Marne, la nouvelle équipe gouvernementale est « digne de la IVème République » car il y voit « une coalition hétéroclite qui se dissout » avec l’absence d’Europe Ecologie Les Verts. Ministre particulièrement visée par Jean-François Copé : Christiane Taubira, auteure, selon lui, de « deux années calamiteuses en matière de politique pénale », mais maintenu au Ministère de la Justice.
Pour Benoist Apparu, député UMP de la Marne, le nouveau gouvernement est « un coup d’épée dans l’eau ». Il s’interroge : « On va s’amuser pendant quinze jours et la même question restera posée : quelle est la ligne politique de François Hollande ? »
L’UDIMême critique du côté de l’UDI. Rama Yade reprenant sur Twitter la même expression que M. Copé, et revenant sur le calendrier de Manuel Valls, qui ne nommera les secrétaires d’Etat que mardi prochain :
Remaniement:tout ça pour ça! Et des secrétaires d'Etat connus dans 1 semaine pendant laquelle les candidats feront le siège de l'Elysée!
— Rama Yade (@ramayade) 2 Avril 2014
Jean-Christophe Lagarde, porte-parole du parti centriste et maire de Drancy, adresse globalement le même message : « On prend les mêmes et on recommence », s’est-il amusé. Pour lui, le PS a fait pression sur le président de la République : « On voit un président qui s’est fait imposer son premier ministre et qui manifestement n’a pas choisi tous ses ministres, si ce n’est pour faire plaisir à la rue de Solferino et au bureau national du PS. »
Debout la RépubliqueNicolas Dupont-Aignan « s’inquiète » également car « l'équipe gouvernementale est strictement sur la même ligne politique que le gouvernement précédent, celle qui a mené à l'augmentation du chômage, à l'explosion de l'insécurité et à la soumission à Bruxelles ». Une preuve que « le Président n'a tiré aucune leçon du message très grave envoyé par les Français et a, en réalité, décidé de ne rien changer ». Selon lui, « l'entrée de Ségolène Royal […] ne servira qu'à amuser la presse pendant deux semaines », avant d’attaquer, lui aussi, Christiane Taubira, porteuse d’une réforme pénale « dangereuse pour la sécurité des Français ».
Le FNPour le vice-président du Front National Florian Philippot, c’est : « on ne change pas une équipe qui perd ». Il attaque la nomination de Michel Sapin aux Finances et aux Comptes publics pour « appliquer l’orthodoxie bruxelloise dans toute sa bêtise anti-industrielle et anti-économique » et appelle à une dissolution de l’Assemblée nationale. Quant à Ségolène Royal, il rappelle qu’elle était « secrétaire d'Etat sous François Mitterrand », ce n’est donc « pas un renouvellement des idées et des visages extrêmement prononcé ».
Nouveau gouvernement : "On ne change pas une équipe qui perd" pour Philippot sur WAT.tv