Hollande-Gayet : l’affaire privée prend une (mauvaise) tournure politique
Publié le Par Antoine Sauvêtre
La classe politique appelle au respect de la vie privée du président, même si l’affaire risque d’entacher "l’image de la France à l’étranger". Mais au-delà de l’aspect sentimental, le lieu de rencontre des amants, un appartement du 8ème arrondissement, est au cœur d’un scandale.
On ne sait plus comment nommer la controverse Hollande-Gayet. D’abord décrite comme une simple affaire sentimentale à caractère personnel, elle était vouée à alimenter la presse people telle que le magazine Closer, qui a révélé la liaison entre le président de la République et la comédienne Julie Gayet. Mais la « love affair », comme le disent les journaux étrangers, a pris un tournant politique après l’hospitalisation de Valérie Trierweiler et les réactions de différentes personnalités politiques. Pire, certains médias parlent d’un véritable scandale concernant l’appartement qui servait de point de rencontres entre les amants.
Respect de la vie privée mais…Tous les responsables politiques sont d’accord sur un point : cela dépend de la vie privée du président. Mais Jean-Luc Mélenchon, l’un des derniers à réagir, n’oublie pas pour autant qu’il y a « un impact public » à cette affaire. D’autres, comme l’UMP Pierre Lellouche dénonce la mauvaise « image que cela donne à l’étranger » ou encore, selon l’UDI Jean-Marie Bockel, « l’effet pervers de la pipolisation de la vie politique ». Pour ce dernier, « la vie privée » du président impacte « le bon fonctionnement des institutions ». Il redoute que la conférence de presse que tiendra François Hollande demain, soit « polluée par cela ».
HospitalisationL’autre péripétie de l’histoire est l’hospitalisation de Valérie Trierweiler. La « première dame » a pris "un gros coup sur la tête" qui a eu pour effet une forte baisse de tension. Hospitalisée en urgence vendredi, elle devait observer un repos forcé. Pour le moment, elle n’est toujours pas sortie de l’établissement.
Appartement lié au grand banditisme ?
Et comme si les remous que cette affaire provoque ne suffisaient pas, les sites Mediapart et LePoint.fr affirment que l’appartement qui abritait les liaisons secrètes entre François Hollande et Julie Gayet serait lié à la mafia de l'Ile de beauté. Il est en effet détenu par l’acteur Michel Ferracci, « soupçonné de liens avec le grand banditisme corse » selon Mediapart. Le comédien, qui joue dans la série Mafiosa – ça ne s’invente pas – a été condamné pour « abus de confiance » à dix-huit mois de prison avec sursis alors qu’il était directeur des jeux au Cercle Wagram.
L’appartement était prêté par l’actrice Emmanuelle Hauck, ex-épouse de Michel Ferracci. Toujours selon Mediapart, cette femme s’était remariée avec François Masini, également soupçonné d’être lié au gang de la Brise de Mer. Il a été assassiné le 31 mai 2013 en Corse.