Présidentielle : Bayrou décline son pacte éducatif
Publié le Par Jennifer Declémy
Il avait réussi à conquérir 30% du corps professoral en 2007. Aujourd'hui, alors qu'il stagne dans les sondages entre 12 et 15%, François Bayrou entend bien retrouver une certaine popularité parmi cet électorat.
Après son premier forum consacré au "produire en France", François Bayrou tenait aujourd'hui, à la maison de la Chimie à Paris, son deuxième forum thématique sur le thème de l'éducation, pendant lequel le candidat centriste eut l'opportunité de dégainer ses 30 propositions pour rénover l'éducation nationale.
"Après avoir installé le produire en France au coeur de cette campagne présidentielle, nous voulons installer le verbe instruire en France comme le deuxième verbe de cette élection", a déclaré de go le candidat, qui fait de l'éducation le deuxième pilier de son programme et de son entreprise de redressement de la France. Pour cela, plusieurs axes de réflexion sont abordées par le béarnais.
Tout d'abord, "lâcher les basques aux professeurs", car le candidat se dit pour "une société solidaire avec ses enseignants". Reconnaissant la difficulté du métier, qu'il connait bien étant donné qu'il fut lui-même professeur, François Bayrou, s'il est élu, veut lancer un plan sur le long terme avec concours de recrutements nationaux d'enseignants, reconstruction de l'année de formation en alternance, cessation de la surcharge administrative des professeurs et évaluation des professeurs par des évaluateurs indépendants.
Deuxième priorité du candidat : revenir aux fondamentaux, en consacrant 50% du temps des classes de primaire à la lecture et l'écriture, mais aussi un rétablissement de l'histoire en cours obligatoire pour les Terminales S avec, de manière générale, une maitrise des fondamentaux pour les élèves de toutes classes.
Conscient des coûts que cela peut engendrer, celui qui s'était présenté en véritable père la rigueur plus tôt dans la semaine, a promis pourtant de ne pas toucher aux moyens financiers de l'éducation nationale, et "d'établir un véritable congrès entre l'école et la nation". Ainsi martèle le centriste, on pourra opérer le "redressement éducatif de la France".