PV de stationnement : des prix à la carte
Publié le Par Roxane Bayle
L'Assemblée Nationale a voté ce jeudi 12 décembre la dépénalisation des PV de stationnement : si la mesure est définitivement adoptée, les maires auront la possibilité d'en fixer le montant eux-mêmes.
C'est une mesure, réclamée depuis très longtemps par les élus locaux, qui risque de provoquer une vive polémique : avec la dépénalisation des PV de stationnement, les maires pourront eux-mêmes fixer le montant de ces amendes. Mesure introduite par le Sénat, elle a été validée par l'Assemblée Nationale en première lecture.
Le but avec cette mesure est de mettre en place un contrôle plus efficace : "A l'heure actuelle, le système est inefficace. Vous n'avez en moyenne que 35% des gens qui payent leur stationnement" selon Guy Le Bras, directeur du Groupement des autorités responsables de transports, regroupant 280 collectivités territoriales.
La contestation serait rendue plus difficile, car il faudra passer par la commune avant de se rendre devant un tribunal administratif, obligeant les usagers à faire appel aux services d'un avocat.
Peur d'une amende revue à la hausse.
Parmi les opposants à ce projet, les associations d'automobilistes, inquiets d'une hausse considérable du prix des PV : "C'est un texte ubuesque qui place l'intérêt financier au-delà de la mise en place d'une politique de stationnement" selon Pierre Chasseray, porte-parole de 40 millions d'automobilistes. Pourtant, certains maires seraient prêts à baisser les montants des amendes, comme la sénatrice-maire PS de Calais, Natacha Bouchart.
Le tarif d'un PV stationnement est actuellement de 17 euros. En cas d'accord des deux chambres parlementaires, cette mesure pourrait être définitivement adoptée la semaine prochaine. La loi entrerait en vigueur deux ans après sa promulgation.