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Municipales de Marseille : la montée du FN pourrait faire perdre Jean-Claude Gaudin

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

Crédit image © Ville d'Arles - flickr


Dans un sondage BVA pour « Le Parisien-Aujourd’hui en France », le candidat PS Patrick Menucci est donné vainqueur au second tour. Le maire UMP sortant, Jean-Claude Gaudin, personnalité historique de la ville, paierait ainsi les frais de la montée du Front National.

Si un sondage est loin d’être le reflet de la réalité, à Marseille, il soulève une question essentielle. La montée du Front National aiderait-elle à sauver le Parti Socialiste, pourtant mis à mal par la mauvaise image du gouvernement, pour les municipales ? C’est en tout cas ce que laisse penser un sondage BVA* pour les municipales de Marseille. Dans cette ville historiquement à droite, Jean-Claude Gaudin, maire depuis 1995, est donné perdant au second tour en cas de triangulaire UMP-PS-FN. Patrick Menucci, récent vainqueur de la primaire socialiste, le devancerait d’une courte tête (41% contre 40%). Le candidat FN, Stéphane Ravier, est accrédité de 19% des intentions de vote au second tour, précipitant la chute du candidat UMP. Une situation rendue possible par le rassemblement des gauches pour le second tour.


Dans le cas de Marseille, une issue favorable au PS n’est possible qu’en cas de rassemblement des partis de gauche au second tour. Il y a quelques années, la division entre le NPA, le Front de gauche et EELV aurait assuré une victoire à l’UMP, qui rassemble à droite. Mais le candidat d’extrême droite, Stéphane Ravier, fait aujourd’hui office de troisième homme sur la Canebière, et ses intentions de vote élevées pourraient faire changer la donne. Tout point supplémentaire pour le FN serait autant d’électeurs en moins pour Jean-Claude Gaudin.


Et ce scénario pourrait se répéter dans d’autres grandes villes françaises, où une gauche divisée au premier tour sortirait vainqueur au second face à l’UMP ou au FN. A la différence près que ces villes sont déjà sous l’égide d’un maire de gauche : Lille, Nantes, Toulouse… Pour éviter un tel scénario, l’UMP devra s’éloigner le plus possible du FN et se rapprocher du centre. L’UDI et le Modem ont eu beau s’unir, les élus locaux restent souvent divisés. Le Modem penchant principalement vers sa gauche, et l’UDI vers sa droite. A l’UMP, tout rapprochement avec le FN est exclu malgré quelques tentatives de récupération de l’électorat d’extrême droite. Reste à savoir si la théorie se vérifiera dans la pratique, et si la « vague bleue marine » sera si conséquente que les sondages veulent bien le laisser croire.


A lire : Modem-UDI : Une union stratégique pour les Municipales?


*Sondage BVA pour « Le Parisien-Aujourd’hui en France », réalisé du 13 au 15 novembre auprès d’un échantillon représentatif de 612 personnes inscrites sur les listes électorales et interrogées par téléphone.