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Affaire Cahuzac : Moscovici prolonge son audition par voie de presse

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © Parti socialiste - flickr


Le ministre de l'Economie signe une lettre ouverte, publiée dans le journal ''Le Monde''. Dans son viseur, Charles de Courson, président de la Commission parlementaire qui planche sur les dysfonctionnements liés à l'Affaire Cahuzac et qui l'a auditionné le 16 juillet dernier.

Mis en cause par Charles de Courson, Pierre Moscovici emploie les grands moyens pour lever les soupçons. Formules sans concession, mots acides : le locataire de Bercy a voulu répondre fermement aux assertions du député UDI du Marne, qui préside la commission parlementaire sur l'Affaire Cahuzac.

 

Il faut dire qu'à la suite de l'audition de Pierre Moscovici, entendu après Christiane Taubira et Manuel Valls, Charles de Courson avait accusé le ministre d'avoir sciemment prises pour comptant les affirmations de la Suisse sur l'existence d'un compte à l'étranger de Jérôme Cahuzac. Selon De Courson, Pierre Moscovici a fait preuve de négligence et surtout d'«incompétence» de sa gestion de l'affaire. Dans les différents propos du président de la Commission pointe même quelques soupçons quant à une éventuelle complicité tacite de Moscovici au moment où la possibilité d'une fraude a été révélée.

 

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Alors, dans sa lettre ouverte, le ministre de l'Economie s'inscrit en faux. «Votre comportement montre que, loin de chercher à établir une vérité de façon impartiale, vous tentez de donner chair à une thèse politique, développée avant même le début de votre enquête», lance-t-il sans ambages à Charles de Courson. À propos des déclarations du député UDI sur la ligne de conduite de Moscovisci vis-à-vis de la Suisse, celui-ci assure que «cette assertion est totalement inexacte».

 

«Vous ne tenez sciemment aucun compte de mes explications, des pièces précises du dossier et des témoignages recueillis sous serment par votre commission d'enquête», résume Pierre Moscovici.«Il est également inexact d’affirmer, comme vous l’avez fait, que "le 16 janvier, à l’issue du Conseil des ministres, Pierre Moscovici a demandé [une] réunion informelle pour se couvrir''», précise le ministre à propos de la réunion qui aurait rassemblé plusieurs membres du gouvernement à l'Élysée pour évoquer le cas de Jérôme Cahuzac.

 

«Vous n’apportez aucune démonstration et révélez l’esprit qui vous anime et, hélas, la méthode qui en découle», attaque Moscovici qui demande à ce que l'ensemble des membres de la commission soit informé du contenu de sa missive.