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Une étude confirme le vote de gauche pour le FN à Villeneuve-sur-Lot

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © Chinonex - flickr


On le savait : des électeurs ayant voté à gauche au 1er tour de l'élection législative partielle organisée dans le Lot-et-Garonne ont choisi le candidat du Front national au 2e tour. Une enquête donne maintenant des chiffres.

Bruno Le Roux, Harlem Désir ou David Assouline l'ont nié. Mais le vote de gauche pour le FN existe bien, perdure et se renforce même. Une enquête d'Ipsos, rendue publique le 1er juillet, montre qu'au deuxième tour de la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, 62 % des électeurs de gauche auraient choisi l'abstention ou voté blanc, que seulement 23 % aurait voté pour le candidat UMP et que 15 % auraient voté Front national.

 

Or, les instances dirigeantes du PS – jusqu'à l'Élysée – avaient appelé au ''front républicain'', stratégie éprouvée du tout sauf Le Pen dont on sent qu'elle ne marchera pourtant bientôt plus. D'ailleurs, dans ce sud ouest de vieille tradition radicale-socialiste, le score d'Étienne Bousquet-Cassagne (FN), 46,2 %, apparaît particulièrement haut : qu'en aurait-il été dans une circonscription moins sinistrogyre ?

 

Pour aller plus loin : Lot-et-Garonne : les socialistes englués dans le paradoxe du ''front républicain'' et De Villeneuve-sur-Lot à Bruxelles : quand l'élection partielle prend une dimension européenne.

 

Non seulement le «front républicain» ne marche plus mais surtout, il met en porte-à-faux la gauche avec l'électorat populaire qui fut le sien. Cet électorat là, à l'écoute du nouveau discours porté par l'ancien chevènementiste Florian Philippot, n'a plus de vergogne à l'idée de voter pour le Rassemblement Bleu Marine et à celle de tourner le dos à la gauche politique.

 

À coup sûr, cet électorat populaire-ci préfère entendre parler des errements de la commission européenne, du naufrage de la mondialisation, de la place de la France dans le monde que du mariage homosexuel et du vote extra-communautaire. Cette analyse a déjà été formulée par certains à gauche. Mais les socialistes ne l'entendront-ils pas trop tard ?