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Financements de campagne de Sarkozy : les 500 000 euros de Claude Guéant

Publié le  Par Nina G.

Crédit image © L'express.fr


''Le Canard enchaîné'' révèle que des juges s'interrogent sur un versement d'argent sur le compte de Claude Guéant, dans le cadre d'un éventuel financement libyen de la campagne de 2007.

 

C'est dans les comptes de l'ancien ministre de l'intérieur, que les enquêteurs ont trouvé trace d'un virement d'un demi-million d'euros daté de 2008 en provenance de l'étranger. S'agirait-il d'argent libyen? Claude Guéant dément avec fermeté, expliquant comme l'a rapporté Louis-Marie Horeau, rédacteur en chef du Canard Enchaîné, que ce "dépôt de 500 000 euros correspond à la vente de deux toiles d'un maître flamand en 2008". Des biens acquis voilà une "vingtaine d'années" des oeuvres du peintre Andries van Eertvelt. Une vente que Claude Guéant peut justifier : "Au moment des perquisitions j'ai dit, je l'ai fait inscrire au procès verbal".   Selon le journal satyrique, les policiers ont également retrouvé des traces de "nombreux et conséquents paiements de factures en liquide" faisant le lien entre cette découverte et la décsion prise par le parquet de Paris d'ouvrir une information judiciaire ordonnée le 19 avril. Sollicité par l'AFP, le parquet n'a fait aucun commentaire.   Claude Guéant affirme que ces factures en liquide proviennent de primes de cabinet. Et d'ajouter : "Ce sont des primes que l'on reçoit comme ça, qui ne sont pas déclarées, de toute éternité, voilà, c'est tout". Ces primes sont le reflet d'une période où, d'aveu, il "vivait chichement" et "ne dépensait presque rien".   L'affaire Takieddine    A l'origine de l'instruction ouverte le 19 avril, les déclarations de l'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, qui avait assuré au mois de décembre au juge Renaud van Ruymbeke détenir les preuves d'un financement de la campagne de Nicoals Sarkozy par la Libye. L'information judiciaire a été ouverte pour "corruption active et passive", "trafic d'influence", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux", "blanchiment, complicité et recel de ces délits". Les juges Serge Tournaire et René Grouman sont en charge de l'affaire. Claude Guéant a annoncé au micro d'Europe 1 qu'il allait porter plainte contre l'homme d'affaires.