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Mur des cons : le Syndicat de la magistrature écrit à Taubira

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © Des Idées et des rêves - Flickr


Le syndicat dénonce la réponse apportée par la ministre de la Justice à la polémique sur le "murs des cons". La Garde des Sceaux avait saisi le Conseil supérieur de la magistrature.

«Mur des cons», épisode 3. Après la révélation fracassante de l'existence de ce mur et la saisine du Conseil supérieur de la magistrature par la ministre de la Justice, le Syndicat de la magistrature (SM) a écrit à Christiane Taubira. Dans une lettre publiée sur le site Rue89, l'organisation, sous le feu des critiques depuis plusieurs jours, reproche à la Garde des Sceaux sa prise de position publique sur l'affaire.

 

A lire également : «Mur des cons» : Taubira saisit finalement le Conseil supérieur de la magistrature.

 

Mercredi 24 avril, la ministre avait fait par de sa «consternation» après la publication d'une vidéo montrant un mur du local du SM sur lequel était collées des photos de personnalités de droite assorties de remarque peu flatteuses. Christiane Taubira avait par la suite saisi le Conseil supérieur de la magistrature. Devant les sénateurs, elle avait qualifié la confection de ce «mur des cons» d'«acte insupportable, stupide et malsain».

 

Des «propos satiriques tenus en privé»

 

Dans sa lettre, la présidente du SM, Françoise Martres, interroge la ministre : «Souhaitez-vous donc réglementer la liberté d’opinion des syndicalistes, définir les standards de l’affichage autorisé dans les locaux syndicaux, voire même encadrer la liberté des magistrats que nous sommes s’exprimant dans la sphère privée ?»

 

François Martres a aussi minimisé l'importance de «propos satiriques tenus en privé par des syndicalistes dont personne d’autre qu’eux n’auraient dû avoir connaissance sans cette soustraction d’images [par le site Atlantico]» ; avant d'attaquer l'attitude de Christiane Taubira devant la polémique : « En raison de l’amalgame qui est fait entre expression privée et action syndicale, c’est bien l’expression publique syndicale et, par conséquent, le fait syndical dans la magistrature que vous remettez en question par votre saisine consternante du Conseil supérieur de la magistrature. Nous attendions plutôt de vous, Madame la ministre, que vous défendiez vous-même cette liberté syndicale.»