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Ces députés qui en viennent aux mains... [vidéos]

Publié le  Par Gaspar S.

Crédit image © Capture d'écran Ina.fr.


L'incident de la nuit passée n'est pas une première. Le palais Bourbon se transforme parfois en ring de boxe.

La presse nationale fait aujourd'hui ses choux gras de l'esclandre nocturne : des députés ont manqué d'en venir aux mains. Voici les faits. Les élus débattent depuis plusieurs heures dans le cadre de la deuxième lecture du texte ouvrant le mariage aux couples homosexuels. La fatigue submerge les esprits. Les nerfs lâchent. A l'origine de l'échauffourée, une mimique d'un collaborateur de Christiane Taubira. S'estimant méprisés, les députés de l'opposition exigent réparation. Ils quittent leurs bancs, descendent auprès du gouvernement.

 

Les huissiers ont alors la lourde tâche d'éviter tout contact entre ministres et députés belliqueux. Hervé Mariton, du groupe UMP, expliquera : «À plusieurs reprises, des collaborateurs [du gouvernement] se sont mis à rigoler et se foutent de la figure de l'opposition».

 

«Menace physique»

 

Le président Bartolone, en arbitre impavide, a immédiatement suspendu la séance. Ce qui n'a pas empêché l'accrochage de se prolonger. Un député socialiste – témoin des forfaits – évoquera «des coups de poing». Mais la bagarre se fait à huis clos : les caméras cessent de fonctionner à chaque interruption de séance. Enfin, les esprits se calment.

 

Le président de l'Assemblée remonte au perchoir. Il prend la parole avec gravité : «Rien ne peut justifier la scène à laquelle nous avons eu l'occasion d'assister (…) Rien ne justifie qu'il puisse y avoir une espèce de descente avec une menace physique.» Après la séance, le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vadalies assurera «ne jamais avoir vu cela»

 


Débat sur le mariage pour tous : les députés en... par lemondefr

 

Pourtant, les dorures de l'hémicycle pourraient témoigner de maints scandales. L'histoire parlementaire française est coutumière de ces petites violences ; qui vont... plus ou moins loin. Clemenceau, déjà, donnait beaucoup de sa personne dans des rixes au cœur même du parlement. En 1964, le jeune François Mitterrand y avait reçu un soufflet du député Pierre Bas, qui s'estimait calomnié.

 

Plus tard, en 1967, c'est une altercation qui se déroule dans l'hémicycle qui entraînera le dernier duel connu : Gaston Defferre et René Ribière avaient réglé leur différent à coups d'épée... Plus récemment, en 2006, Dominique De Villepin avait manqué d'en venir aux mains avec un certain.... François Hollande.

 


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