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L'UMP connait son congrès de Reims.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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A l'issue du scrutin interne de l'UMP, les instances dirigeantes du parti sont incapables de déterminer qui est le nouveau président du parti, dans une atmosphère tendue d'accusations de triches et de fraudes.

Quatre ans après Reims où les socialistes s'étaient littéralement déchirés, l'UMP connaît une crise ouverte avec, à l'issue du scrutin interne devant déterminer son nouveau président. A l'heure actuelle, les instances dirigeantes sont en effet incapables de dire qui a gagné ce scrutin de François Fillon ou Jean-François Copé qui pourtant revendiquent tous deux la victoire.

 

Un peu avant minuit, chacun des candidats a en effet déclaré à la presse l'emporter de peu alors que le député-maire de Meaux s'est même fendu d'un véritable communiqué de victoire, alors même qu'aucun résultat officiel n'était encore parvenu. François Fillon lui clame avoir gagné par une avance de 224 voix mais dit vouloir attendre le verdict de la Cocoe qui doit proclamer le résultat normalement dans la journée.

 

"Notre formation politique est dans l'incapacité de donner un résultat. C'est un dysfonctionnement majeur qui fait peser un doute très important sur cette élection. J'en suis extrêmement choqué. Nous allons reprendre les travaux demain matin mais en tout cas, personne ne peut aujourd'hui se prévaloir d'être élu à la présidence de l'UMP tant que la commission n'a pas validé les résultats et elle est loin de le faire" a confirmé l'ancien Premier ministre vers quatre heures du matin, dénonçant par ailleurs le "coup de force médiatique" du camp Copé qui a tenté d'arracher la victoire en la déclarant le premier devant la presse.

 

La Cocoe a demandé un recomptage total des voix, département par département, mais le problème réside également dans les soupçons de fraude portés par chacun des camps contre l'autre. Ainsi le camp Copé fait état d'irrégularités à Nice tandis que le camp Fillon parle de problèmes dans les Bouches-du-Rhône et la Haute-Garonne. Depuis hier soir, les deux camps se tapent d'ailleurs dessus avec allégresse, au grand plaisir de quatre personnes : François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et Jean-Louis Borloo qui ont tous les quatre grand intérêt à ce que l'UMP s'entre-déchire.