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Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de François Hollande.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Lors de la conférence de presse cet après-midi à l'Elysée, la première du quinquennat, le président a tenu à affirmer le cap tout en faisant plusieurs annonces relativement importantes.

Première conférence de presse de François Hollande depuis le début de son quinquennat, mais visiblement pas la dernière, l'exercice de cet après-midi aura permis au chef de l'état de faire le bilan de ses six premiers mois de présidence tout en affirmant le cap de son action passée et à venir avant de faire quelques annonces relativement importantes pour la suite de son quinquennat.

 

D'abord ce fut la défense de son premier bilan après six mois de présidence. Traité européen, hausse de la TVA, loi sur la vie chère en outre-mer, augmentation des impôts et baisse des déficits, le président Hollande a assumé chacune des décisions prises depuis le 06 mai 2012. "J'ai fait le choix du redressement. Je ne prépare pas le sort d'une prochaine élection, mais le sort d'une prochaine génération" a souligné le président pour qui "une politique n'est pas une accumulation de propositions, ce n'est pas une addition de réformes, ce n'est pas une compatibilité de promesses. Une politique c'est une réponse cohérente et forte à la situation du pays".

 

Faisant l'éloge du rapport Gallois sur la compétitivité, le chef de l'état a insisté sur les 20 milliards d'allégements de charges accordés aux entreprises, "pas un cadeau, c'est un levier" mais a nié qu'il y ait une hausse de la TVA, préférant parler d'une "restructuration des taux de la TVA". Quant au rapport Jospin, François Hollande promet de respecter les propositions faites, notamment sur le cumul des mandats, mais aussi "l'introduction d'une part de proportionnelle", "la fin de l'immunité du chef de l'état tant en matière pénale que civile" mais aussi "la création d'une haute autorité de déontologie pour prévenir les conflits d'intérêts".

 

Autre annonce importante : celle que la France reconnaît officiellement l'opposition syrienne unifiée "comme seule représentante du peuple et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique permettant d'en terminer avec le régime de Bachar al-Assad". De facto, le président avoue que cela va reposer au grand jour la question de la livraison d'armes à l'opposition, qu'avait toujours refusé jusqu'à présent la France. De même, le président Hollande a annoncé qu'il n'y aurait pas de référendum sur la question du droit de vote des étrangers aux élections locales. "Le Gouvernement peut préparer le texte, mais ne le déposera que si la perspective de son adoption est assurée" a précisé le chef de l'état qui, comme son prédécesseur de gauche, semble repousser ce sujet aux calendes grecques.