Greenpeace annonce qu'il ne participera pas au débat national sur l'énergie.

Coup dur pour la ministre de l'environnement, Delphine Batho, qui planche actuellement sur le grand débat sur la transition énergétique qui débutera le 20 novembre. Greenpeace a en effet annoncé hier qu'elle ne participerait pas à ce débat, une décision qui résulte de la communication par la ministre de la composition du comité de pilotage qui déplaît à de nombreuses associations de défense de l'environnement.

 

"Nous ne participerons pas au débat car nous n'avons plus confiance dans ce débat et dans la réelle volonté du Gouvernement de réussir la transition énergétique" explique le responsable de Greenpeace qui annonce la décision de l'ONG après un entretien avec la ministre de l'environnement. "La composition du comité de pilotage a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase" confirme Greenpeace qui met également en avant le projet d'aéroport Notre-Dame-des-Landes, "les incertitudes sur la fermeture de la centrale de Fessenheim, la déception de la conférence environnementale, le flou qui entoure l'organisation de ce débat" pour expliquer cette non-participation.

 

"Nous sommes amers, frustrés et en colère car on attendait mieux de ce Gouvernement mais on ne veut pas servir de caution verte à ce débat" conclut Greenpeace. D'autres ONG se sont dites hier "réservées sur un débat qui démarre sur de telles bases". Le comité de pilotage est composé d'Anne Lauvergeon, de l'ancien directeur de Greenpeace Bruno Rebelle, du climatologue Jean Jouzel, la directrice de l'Iddri Laurence Tubiana et de l'ancien administrateur général du commissariat à l'énergie atomique Pascal Colombani.