Louis Gallois préconise une vision globale de la compétitivité.

Invité du 20heures de France2 ce soir, Louis Gallois est revenu sur son rapport remis aujourd'hui à Matignon sur le sujet de la compétitivité. S'il laisse désormais la main au Gouvernement Ayrault, il invite néanmoins ce dernier à avoir "une vision globale", tout en promettant ne "pas isoler le coût du travail. Il y a le coût de la fiscalité, le coût de l'énergie, le coût des matières premières, des services".

 

"Je ne veux pas me laisser enfermer dans le débat sur le coût du travail, mais je veux parler des marges de manoeuvre pour les entreprises (...) Il faut une mesure d'urgence qui permette de relancer l'investissement" a insisté Louis Gallois pour qui néanmoins "on s'imagine mal qu'on continue encore pendant des décennies à faire supporter au facteur travail une partie essentielle de la solidarité nationale".

 

"Les marges des entreprises se sont effondrées. En dix ans on est passé de 30% de marges à 20%. Historiquement, ce sont les plus basses marges que nous ayons eues en France. Je veux traiter cela" a également indiqué l'ancien patron de la SNCF, reconnaissant néanmoins que désormais l'exécutif socialiste est libre de suivre ou non ces recommandations. "J'attends de voir ce que le Gouvernement va décider demain avant de savoir ce qu'est devenu mon rapport. Ce qui me parait essentiel, c'est qu'on parle de compétitivité" conclut Louis Gallois.