Benoit Hamon peu réceptif au rapport Gallois.

Décidément, le ministre représentant de l'aile gauche du PS, Benoit Hamon, a bien du mal avec le rapport Gallois. Alors qu'il y a quelques jours sur BFM, Benoit Hamon expliquait que le rapport Gallois "constitue un risque pour les portefeuilles des ménages", hier sur Europe1 il a réitéré ses critiques en disant craindre "un choc du pouvoir d'achat" si certaines des mesures prônes par Louis Gallois venaient à être appliquées.

 

"Si l'on concevait que l'on puisse transférer 30 milliards des cotisations salariales et patronales vers les ménages, il y aurait un choc qui serait un choc du pouvoir d'achat des ménages immédiat" prévient l'ancien porte-parole du Parti socialiste qui juge que le rapport Louis Gallois "est une contribution, c'est le Gouvernement qui gouverne". De plus, "cette contribution ignore une équation importante, c'est que pour que l'on puisse acheter à nos entreprises des biens, il faut que les hommes et les femmes de ce pays aient de quoi acheter, que leurs revenus ne soient pas orientés à la baisse et qu'on ne s'engage pas à une course européenne de moins-disant salarial" souligne Benoit Hamon.

 

"Ce qui est inconcevable, c'est de considérer que le problème des entreprises françaises soit juste un problème de coût du travail. Ce n'est pas vrai, il y a un problème d'innovation, d'investissement, d'épargne" conclut le ministre de l'économie sociale et solidaire pour qui "si on ne relance pas la consommation en France, on n'aura pas les moyens de remplir les carnets de commande de nos propres entreprises".