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Arnaud Montebourg s'attaque à Pascal Lamy, le patron de l'OMC.

Publié le  Par Eli Dy

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Le ministre du redressement productif, en voulant rétablir une sorte de protectionnisme économique en France, s'attaque directement à un autre socialiste, honni d'une partie de la gauche.

Depuis quelques jours, Arnaud Montebourg suscite la désapprobation de l'Union européenne, pour qui le refrain du "patriotisme économique" ne passe guère. Mais il est un autre acteur économique international crucial avec qui les tensions s'accroissent. Il s'agit de Pascal Lamy, le directeur de l'OMC, qui est aussi et surtout un membre du Parti socialiste français et donc, en théorie, un "camarade" d'Arnaud Montebourg.

 

Prononcez donc ce nom entouré de représentants du Front de Gauche ou de la gauche du Parti socialiste, et vous obtiendrez très vite une bonne idée de ce que représente cet homme pour la gauche dite dure. Directeur général de l'OMC depuis 2005, Pascal Lamy est littéralement honni par la gauche dure pour ses vibrants plaidoyers en faveur de la mondialisation libérale et financière. Aujourd'hui, dans l'exécutif, Arnaud Montebourg se fait le porte-parole de cette haine de Pascal Lamy, notamment lundi matin, sur France Info, où le ministre n'a pas mâché ses mots.

 

"Le bilan de la mondialisation du commerce proposée par l'OMC est un désastre. On a laissé entrer la Chine dans l'OMC sans aucune contrepartie. Les conséquences ? Il y a dix ans on avait un déficit zéro avec la Chine. Aujourd'hui la France a 25 milliards de déficit avec la Chine, l'Allemagne 22 milliards, la zone euro 150 milliards" a ainsi taclé le chantre de la démondialisation. "Qu'est-ce que l'OMC et Monsieur Lamy ont fait pour rééquilibrer cela ? Si nous avons perdu des centaines de milliers d'emplois dans l'industrie, c'est aussi parce qu'il y a eu une concurrence déloyale et une mondialisation scandaleusement déloyale (...) Donc je suggère à Monsieur Lamy de s'occuper de rééquilibrer les rapports déséquilibrés existant entre nations industrielles pour défendre aujourd'hui l'industrie française et européenne" a-t-il conclu.

 


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