Arnaud Montebourg pose ses conditions à PSA.
Publié le Par Jennifer Declémy
Dans une interview au journal Libération, le ministre du redressement productif exige que PSA "préserve plusieurs centaines d'emplois".
Alors que PSA va révéler cette semaine les détails de son alliance avec General Motors et de son plan social, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, accentue la pression dans une interview au journal Libération où il explique exiger de l'entreprise qu'elle conserve plusieurs centaines d'emplois, alors qu'elle a annoncé cet été vouloir en supprimer plusieurs milliers. Le ministre formule cette demande en échange de la sauvegarde par l'état de la banque interne de PSA.
"Cette dégradation de la banque PSA risque de provoquer de graves problèmes de liquidité (...) Si elle est asphyxiée, c'est toute l'activité du groupe qui le sera" explique le ministre pour justifier cette aide de l'état. "Notre responsabilité est de sortir le groupe de l'impasse et l'aider à trouver le chemin de la relance" plaide Arnaud Montebour, tout en exigeant cependant de PSA "des garanties sur le volet social".
"Cette réduction de l'impact social doit se chiffrer en centaines d'emplois préservés. Ca ne peut pas être symbolique ou anecdotique" prévient l'ancien candidat à la primaire qui veut aussi que l'entreprise "réduise le nombre de postes supprimés dans la recherche et le développement (...) Nous demandons aussi une évolution importante de la gouvernance de PSA. Je souhaite que les salariés entrent au conseil de surveillance (...) et également qu'un administrateur indépendant puisse assurer un lien avec l'état au conseil de surveillance".
Concrètement, l'aide de l'état se traduira par une garantie conjointe avec les banques aux emprunts futurs de la banque de PSA à hauteur de plusieurs milliards.