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Déficit à 3% : Claude Bartolone insiste sur son côté « absurde ».

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Le président de l'Assemblée nationale a répété hier ses critiques concernant l'objectif de réduction du déficit à 3% en 2013.

 

Hier sur RTL, le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone a persisté dans ses critiques envers l’objectif de réduction du déficit à 3% en 2013, alors que les perspectives de croissance sont très mauvaises, et le contexte économique plus que morose.

 

Pour l’élu de Seine-Saint-Denis, cet objectif a quelque chose « d’absurde » étant donné « la situation que nous connaissons ». En septembre, il avait déjà déclaré que cet objectif était « intenable » si la récession vers laquelle nous semblons nous acheminer se réalise bel et bien. Dès lors, le président de l’Assemblée demande un débat européen même si « nous devons réduire cet endettement qui est devenu insupportable (…) mais dans le même temps, je le redis, c’est de la responsabilité des européens (…) que de dire que 3% dans une période de croissance et 3% dans un moment où l’Europe est confrontée à ces difficultés économiques, ce n’est pas la même chose ».

 

« L’Europe ne peut pas être simplement le continent où l’on dit rigueur, rigueur, chômage…avec cette désespérance comme celle que l’on a vu exploser il y a quelques jours en Grèce. A l’Assemblée nationale, nous avons un rôle différent que le Gouvernement pour lancer ce type de message » insiste l’élu socialiste.

 

Le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, a aussitôt tenté de minimiser la portée de ces déclarations en jugeant que « ce qualificatif dans la bouche de Claude Bartolone (…) veut simplement dire que ce sera très difficile ». Le ministre a par ailleurs répété l’importance de cet objectif fixé par Bruxelles.

 

« Nous ne sommes pas demandeurs [d’un report du délai fixé par l’Union européenne] Nous faisons ce qu’il faut pour tenir la parole que la France a donnée » a également précisé l’ancien président de la commission des finances à l’Assemblée.