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Le Gouvernement discute de la réparation de l’esclavage.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Après quelques cafouillages entre Matignon et l'Elysée, la porte-parole du Gouvernement a indiqué hier que les réparations de la France envers l'esclavage seraient purement "morales".

 

Débat né vendredi alors que le président Hollande entamait son premier déplacement en Afrique, la question de la réparation des conséquences de la traite des Noirs par la France fait l’objet de quelques cafouillages de la part de l’exécutif, alors que Matignon se déclare résolument pour, et l’Elysée semble vouloir ne pas s’attarder sur la question. Cependant, la porte-parole du Gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a clarifié les positions hier sur Canal+ en indiquant que cette réparation de l’esclavage relevait d’une question de « morale ».

 

« C’est de réparation morale que l’on parle et c’est de la capacité à construire l’avenir » souligne la ministre du droits des femmes, qui semble donc exclure une réparation d’ordre financière, contrairement à ce que semblait déclarer Matignon avant de se voir démentir par le chef de l’état.

 

« Construire l’avenir, ça veut dire reconnaitre ce qui s’est passé dans le passé, par exemple faire travailler nos universitaires français avec nos universitaires africains, il y a beaucoup de choses à gagner d’un tel travail commun pour faire en sorte que de part et d’autre, on connaisse parfaitement cette histoire et qu’elle ne se répète jamais » a estimé Najat Vallaud-Belkacem qui a ajouté également « ça veut dire tout simplement construire une relation diplomatique, économique, une relation faite de respect avec les partenaires africains ».

 

La semaine dernière, le Cran a indiqué avoir été reçu par le Premier ministre pour « discuter des réparations liées à l’esclavage ». La porte-parole du Gouvernement indique néanmoins que les associations demandent surtout « que l’état français (…) ne minimise jamais ce qui s’est passé ». François Hollande, lors de son déplacement en Afrique, s’est d’ailleurs rendu sur l’île de Gorée pour commémorer le souvenir des victimes de l’esclavage, une première pour un président français.