Laurence Parisot dresse un état catastrophique de l’économie française.
Publié le Par Jennifer Declémy
De nouveau dans le Figaro, la patronne du Medef livre ses avertissements économiques au Gouvernement et lui demande des mesures pour améliorer la compétitivité des entreprises.
Dans un entretien au journal le Figaro, la patronne des patrons dresse un bilan absolument dramatique de l’économie française et demande au Gouvernement de provoquer en urgence un « choc de compétitivité » pour ne pas devenir « l’homme malade de l’Europe ».
« Nous sommes passés d’un avis de tempête à un avis d’ouragan. Certains patrons sont en état de quasi-panique » car aucun secteur d’activité « n’affiche de prévisions autre que pessimistes jusqu’à la fin de l’année (…) Nous assistons à une défiance généralisée des investisseurs, résidents comme non-résidents. Lorsque, pour investir, ils ont le choix entre plusieurs pays, les grands investisseurs étrangers excluent maintenant la France d’emblée » prétend ainsi Laurence Parisot.
Dès lors, la patronne du Medef demande une baisse des dépenses publiques et des charges des entreprises, de 30 milliards d’euros « qui serait le minimum pour réduire l’écart avec l’Allemagne » grâce à une hausse de la CSG et la TVA « hors produits de première nécessité. Cette hausse des impôts indirects serait compensée par les deux premières baisses de cotisation » explique-t-elle, jugeant que « il est possible de financer une telle somme sans pénaliser le pouvoir d’achat des salariés ».