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Plainte d'Anticor contre les sondages de l'Elysée.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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L'association Anticor porte plainte pour détournement de fonds publics contre le système Buisson qui alimentait Nicolas Sarkozy, pendant son mandat, en sondages.

L'association Anticor a déposé une plainte hier contre X pour délit de favoritisme et détournement de fonds dans le cadre de l'affaire dite des "sondages de l'Elysée". L'affaire remonte au quinquennat de Nicolas Sarkozy qui, très friand de sondages, avait passé un contrat avec l'agence de son ami et conseiller Patrick Buisson, pour des montants extrêmement élevés et payés par les contribuables.

 

C'est la deuxième plainte de l'association qui avait déjà tenté durant le mandat précédent, mais s'était vu opposer un refus de juger par le parquet et la cour d'appel de Paris, étant donné le statut pénal très protecteur du chef de l'état. La nouvelle plainte est cependant nettement plus précise, car Anticor a réussi à mettre la main sur un certain nombre de documents obtenus grâce à la justice par le militant écolo Raymond Avrilier.

 

C'est sur la base de ces documents, consistant notamment en sondages sur la vie privée de Nicolas Sarkozy, les vacances de MAM en Tunisie ou les potentiels candidats à la présidentielle du PS, qu'Anticor porte plainte, et plus particulièrement contre la convention passée avec Publifact, l'agence de Patrick Buisson car selon l'avocat de l'association, ce constrat constituait un véritable "chèque en blanc" pour le sulfureux conseiller de l'ancien président. En cinq ans d'ailleurs la société Publifact a reçu de l'Elysée pas moins de 3,3 millions d'euros.

 

"L'UMP aurait du prendre à sa charge les sondages relatifs au PS, au FN ou aux écologistes. Le contribuable n'a pas à assumer (...) ces sondages (...) partisans" plaide l'avocat dans les colonnes du Monde et pour Anticor, cité par le même quotidien, si la justice décide que "les sondages commandés répondaient à une initiative personnelle ou partisane (...) ces actes seraient détachables de la fonction présidentielle" et Nicolas Sarkozy pourrait avoir à répondre de ces accusations devant un juge.