Renoncement au récépissé : des associations et des élus furieux

 

Au lendemain de l’annonce du ministre de l’Intérieur qui confirme l’abandon de la mise en place des récépissés lors des contrôles, les associations et les élus montent au front. «J’ai du respect pour la sincérité des promoteurs de la délivrance d’un récépissé à chaque contrôle d’identité», mais «il me semble très difficile de retenir leur proposition», «beaucoup trop bureaucratique et lourde à gérer» a déclaré hier Manuel Valls. Cette annonce a été faite avant même la lecture du rapport rédigé par Dominique Baudis, le Défenseur des droits, qui devait remettre le document au gouvernement le 8 octobre.

 

Cette annonce fracassante en a déçu plus d’un, notamment au sein même du gouvernement à l’instar du ministre de la Ville, François Lamy qui espère « un arbitrage du Premier ministre». «On ne peut pas nier qu’il y a un problème avec certains contrôles d’identité à répétition» a souligné le ministre expliquant que des «expérimentations» pourraient être menées dans des villes volontaires.

 

Des députés socialistes de banlieue parisienne ont également regretté cet abandon tels que Razzy Hammadi, Mathieu Hanotin ou Malek Boutih. Les élus du conseil de Paris du Front de Gauche ont également exprimé un vœu qui sera présenté la semaine prochaine afin d’expérimenter le récépissé lors des contrôles à Paris et principalement à la gare du Nord et à Chatelet.