Les salariés de PSA énervés contre le Gouvernement.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après la remise du rapport Sartorius hier qui valide la stratégie de la direction du PSA, les salariés font connaître leur leur colère, notamment contre le Gouvernement.
Désormais, presque plus aucun salarié de PSA sur le site Aulnay ne croit au maintien du site, dont la direction a annoncé la fermeture, en juillet dernier, pour 2014. Une annonce que l'on attendait depuis plus d'un an maintenant, retardée pour cause de campagnes électorales, mais qui met le nouveau pouvoir dans un profond embarras.
L'enjeu désormais est de trouver comment se reclasser pour ces salariés et les représentants du personnel font donc monter la pression sur la direction et le gouvernement. Mais plus que tout, les salariés font connaître leur mécontentement vis-à-vis du chef de l'état. "François Hollande a décidé d'aller à Rennes ce matin, alors qu'il nous avait promis qu'il nous recevrait s'il était élu" commente un syndicaliste avec colère.
"Il faut se mobiliser. Hollande a dit : si je suis élu, je vous recevrai, eh bien entre le 17 et le 21, il va nous recevoir. Qu'il le veuille ou non, on va y aller ! Il faut que le Gouvernement mouille la chemise. Et pour ça, il faut être extrêmement nombreux, il ne faut rien s'interdire pour faire pression sur le Gouvernement et sur Peugeot" résume le syndicaliste Jean-Pierre Mercier. Désormais, ce sont donc François Hollande et son ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, qui deviennent la cible de la colère des salariés. Une mauvaise nouvelle de plus pour l'exécutif socialiste.