Les propos de Montebourg sur le nucléaire créent aussi des remous au PS.
Publié le Par Jennifer Declémy
Si les propos d'Arnaud Montebourg sur le nucléaire ont irrité les verts, ils ont aussi crée du remous au Parti socialiste encore divisé sur ce sujet.
Sur le nucléaire aussi les socialistes sont divisés, comme on l'avait déjà observé durant la campagne des primaires avec une Martine Aubry désireuse de sortir du nucléaire, et un François Hollande désirant le maintenir. Et les propos d'Arnaud Montebourg hier selon qui "le nucléaire est une filière d'avenir" ont ravivé ces dissensions car si Manuel Valls ou Claude Bartolone lui ont aussitôt apporté leur soutien, le porte-parole du parti lui a préféré parler d'une "opinion personnelle".
"C'est un sentiment personnel sans conséquence concréte" a assuré David Assouline sur LCI ce matin. "En plus, la deuxième partie de la phrase se rapproche un peu plus de ce qu'est la position du Parti socialiste (...) C'est une phrase générale et donc elle ne prête à aucune conséquence concrète sur le chemin pour aller à fond vers les énergies renouvelables et baisser la part du nucléaire" a poursuivi le porte-parole du PS.
Mais ces propos ont été aussitôt démentis ou presque par deux poids lourds du PS, le ministre de l'intérieur et le président de l'Assemblée nationale. Ainsi, pour le ministre de l'intérieur, "nous avons besoin de nucléaire, même si on réduit, dans la décennie qui vient, sa part. Nous avons besoin de renouveler nos centrales nucléaires, ses différentes filières". Pour Claude Bartolone, même son de cloche : "c'est une évidence, à partir du moment où l'annonce qui a été faite par le président de la république (...) il y a encore de la place pour le nucléaire dans le pays" assène-t-il.