Le Front de Gauche veut incarner l'alternative au PS.

Réunis ce week-end à Grenoble pour leurs Estivales citoyennes, les membres du Front de Gauche ont repris du poil de la bête et sont prêts pour de nouveaux combats. Malgré leur nombre peu élevé de députés (au regard de leurs ambitions), et l'absence de Jean-Luc Mélenchon à l'Assemblée nationale, la nouvelle formation de gauche espère bien peser sur la rentrée alors que s'annoncent de nombreux conflits social et un débat européen houleux à gauche.

 

"C'est la première fois que ça arrive au Front de gauche qui a systématiquement franchi toutes les étapes de sa vie en préparant une élection. Il nous faut réfléchir à une nouvelle phase de développement de notre rassemblement" résume le porte-parole des communistes Olivier Dartignolles. Et en effet, c'est la question de l'avenir du Front de gauche qui se joue dans les mois à venir alors que plus aucune échéance électorale n'est prévue avant 2014. Mais cela ne veut pas dire que les combats n'existent pas car d'ores et déjà les troupes de Jean-Luc Mélenchon se préparent à la bataille du traité budgétaire européen.

 

"On travaille dans l'esprit d'être un recours responsable pour qu'il y ait une issue positive à la crise, c'est ça qu'on sert" confie un proche de l'ancien candidat, François Delapierre. Car si le FDG ne participe pas pour le moment au Gouvernement, la porte n'est pas close pour l'avenir si les socialistes changeaient de perspective politique. Pour cela, "on doit faire la démonstration de notre utilité, continuer à travailler de grandes propositions d'avenir" renchérit Olivier Dartignolles.

 

Et le Front de Gauche peut espérer pour cela des renforts sur la gauche du Parti socialiste, qui s'oppose au traité budgétaire européen et qui pourrait, dans quelques mois, en avoir assez d'avaler des couleuvres austéritaires. C'est en tout cas ce qu'espère le Front de Gauche qui a encore tout à construire dans les mois qui viennent.