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L'aile gauche du PS tente d'exister à la Rochelle.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Jean-Pierre Muller


Alors que plusieurs parlementaires proches de Benoit Hamon ont annoncé ne pas vouloir voter le traité budgétaire européen, la pression est mise sur l'aile gauche du PS qui elle veut continuer à peser sur l'existence du parti.

L'hypothèse d'une motion autonome pour l'aile gauche du Parti socialiste semble s'imposer peu à peu pour ses membres qui apprécient mal les leçons politiques qu'on leur assène sur la nécessité de voter en faveur du traité budgétaire européen en octobre prochain. Avec 22 députés et 1 ministre au gouvernement, les membres du courant de Benoit Hamon, Un monde d'avance, débattent de l'idée de déposer une motion au congrès de Toulouse ou de s'allier avec la motion Ayrault-Auby qui remportera, on le sait déjà, la majorité.

 

"On discute encore entre nous mais l'hypothèse d'une motion se dessine" confirme le député Jérôme Guedj tandis que la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann explique "on nous reproche d'être un facteur de division. Amis en face quand il s'agit d'empoigner les postes, ils n'ont aucun scrupule à se diviser". Mais l'hypothèse d'une motion prend encore davantage de poids quand ces élus évoquent le cas Mélenchon. "Il faut que le dialogue existe au sein du parti, il y a plein de députés qui me disent qu'ils sont d'accord avec moi sur le fond du traité. Il faut que cette voix existe à l'intérieur du PS. Je refuse de laisser un boulevard à Jean-Luc Mélenchon" prévient Jérôme Guedj.

 

Quand au principal intéressé, Benoit Hamon, il semble hésiter encore sur la marche à suivre. Fort de son succès au congrès de Reims, il est également lié à la solidarité gouvernementale et pressé par les autres ministres de signer la motion Ayrault-Aubry, alors que ses proches l'exhortent de déposer sa propre motion pour notamment pouvoir être représenté dans les instances du parti. Pour le moment, le débat bat son plein à l'aile gauche du PS.