Martine Aubry fait la leçon aux opposants au traité européen.

Alors que l'aile gauche du Parti socialiste réchigne sérieusement à voter le traité budgétaire européen en octobre prochain au Parlement, et que plusieurs de ses représentants comme Razzy Hammadi, Jérôme Guedj ou Marie-Noëlle Lienemann ont indiqué qu'ils voteraient contre, Martine Aubry s'est permis de leur faire la leçon en indiquant "si j'étais au gouvernement et si je ne partageais pas une décision aussi importante, j'en tirerais moi-même les conséquences".

 

La pique est évidemment adressée à Benoit Hamon, ministre de l'économie sociale et solidaire dont le courant au PS ne votera sûrement pas le traité, et qui lui-même ne manifeste pas un enthousiasme débordant pour promouvoir le texte. Pour le député Jérôme Guedj néanmoins, les propos de Martine Aubry sont "surprenants, ce rappel à la discipline envers un membre du gouvernement au nom d'une position qui n'a pas été prise par le Parti socialiste". Benoit Hamon lui reste loyal au Gouvernement en affirmant "ce n'est pas parce qu'on a un pacte de croissance que le débat s'arrête là. J'entends les critiques, mais c'est normal qu'il n'ait pas obtenu exactement ce qu'il avait promis pendant la campagne, on n'était pas tout seuls, il y avait Merkel...Il a obtenu beaucoup étant donné le rapport de forces".

 

Mais les propos de la première secrétaire du PS sont également en direction des écologistes dont la plupart des parlementaires ne veulent pas voter le traité, alors qu'ils ont deux représentants au Gouvernement. Et tout comme Benoit Hamon, Cécile Duflot refuse de se prononcer sur le traité ou d'en faire le service après-vente, nettement consciente que son parti ne suivrait pas.