François Fillon tente de se démarquer de Nicolas Sarkozy.
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors que les principaux prétendants à la présidence de l'UMP se posent en héritiers du sarkozysme, François Fillon lui cultive son identité propre.
Exister en dehors du sarkozysme à droite est-ce seulement possible ? Si les Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Xavier Bertrand ou autres Christian Estrosi se placent résolument dans les pas de Nicolas Sarkozy, François Fillon lui fait entendre une petite musique différente depuis quelques jours, au point où certains soutiens de Jean-François Copé l'accusent de vouloir se démarquer du sarkozysme, crime capital semble-t-il à l'UMP.
En qualifiant sa démarche politique de "sereine et pragmatique", l'ancien Premier ministre a en effet mis le feu aux poudres, mais il assume totalement. "Je rends hommage à Nicolas Sarkozy mais je dis aussi que nous sommes différents. C'est pour cela que nous avons faits une bonne équipe pendant cinq ans. Très complémentaire. C'est une évidence" explique le député de Paris à l'AFP.
Et à l'heure où tous les responsables vont se précipiter à Nice pour le rendez-vous de l'association des amis de Nicolas Sarkozy, François Fillon lui a choisi de rester chez lui, invoquant sa cheville blessée comme excuse pour ne pas s'y rendre. François Fillon, ou l'art de prendre ses distances avec un homme qui traine des défaites électorales depuis cinq ans, un très mauvais bilan et réputation, tout en faisant mine de se disputer l'héritage...