Prix des carburants : l’Etat peut-il réellement agir ?

 

 

François Hollande l’avait promis. Et pourtant, les automobilistes attendent encore. Le blocage du prix des carburants a été annoncé dès l’arrivée au pouvoir du président socialiste mais a bien vite été remis au placard, le gouvernement profitant d’un reflux en du prix à la pompe en mai et juin dernier. Mais aujourd’hui l’heure est grave : le prix du pétrole ne cesse d’augmenter depuis début juillet. Alors que va faire le gouvernement ? Pourra t-il bloquer temporairement le prix des carburants ? Rien n’est moins sûr…

 

Le gazole a augmenté de 13,7 centimes depuis le 1er juillet selon une étude du site Carbeo.com, tout comme le sans-plomb 95 qui a subi une hausse de 13,6 centimes. Le gouvernement est bloqué, il se retrouve au pied du mur. Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici semble bien embêter et a annoncé la semaine dernière que « le gouvernement agirait avant la fin du mois pour enrayer la remontée des prix à la pompe et explorait toutes les options à sa disposition ».

 

Alors quelles sont les options qui s’offrent au gouvernement ? Tout d’abord, il y a le blocage temporaire des prix à la pompe. Promesse du candidat socialiste, cette solution semble peu probable. En effet, les distributeurs seraient amenés à vendre à perte et les supermarchés pourraient perdre une importante part de leurs revenus. L’autre possibilité serait de diminuer nettement les taxes sur le gazole et l’essence mais à l’heure des économies l’Etat se priverait d’une importante recette.

 

La promesse de François Hollande n’est guère réalisable et n’était là que pour faire saliver les automobilistes et les professionnels du transport. Mais ces derniers attendent au tournant le chef d’Etat qui devra prendre rapidement des mesures. Pierre Moscovici, devrait annoncer la semaine prochaine les mesures destinées à contrer cette hausse des prix de l’essence.