Le Gouvernement prépare sa réforme fiscale et sa réduction des déficits.
Publié le Par Jennifer Declémy
Pour le Gouvernement Ayrault, la rentrée politique est avant tout marquée par le budget 2013 à préparer, les économies à trouver et une grande réforme fiscale à mettre en oeuvre.
Elle est promise de longue date par François Hollande et attendue avec impatience par la gauche. La grande réforme fiscale dont on parle beaucoup depuis plusieurs mois devrait être discutée cet automne au Parlement, lors du vote du budget 2013 qui doit également, et c'est sans doute là la partie la plus compliquée, trouver près de 33 milliards euros d'économies pour parvenir à un déficit de 3% en 2013.
Ce n'est qu'à la fin du mois de septembre que les principaux points du projet de loi de finances seront révélés par l'exécutif, mais d'ores et déjà les hypothèses circulent alors que l'on ignore toujours les perspectives de croissance, même si le ministre des finances, Pierre Moscovici, reste vaillamment positif et optimiste sur ce point.
"Le désendettement est un impératif afin de conserver notre souveraineté et la maitrise de notre destin" martèle depuis des mois déjà le ministre des finances qui doit donc trouver plus de 30 milliards d'euros alors que l'économie française stagne et s'enlise depuis presque un an. Pour le moment, on sait seulement qu'est prévue une taxe à 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros, une réduction de 2,5% des effectifs des ministères non prioritaires, une diminution de 7% des dépenses de fonctionnement, un gel des dotations de l'état aux collectivités ainsi qu'une progression des dépenses de l'assurance maladie limitée à 2,7%.
Cependant, le Gouvernement exclut toute hausse de la TVA ou de la CSG, ce qui rend l'équation encore plus complexe, et les économies plus difficiles à trouver. Le dossier s'annonce donc explosif pour un exécutif à peine arrivé aux commandes du pouvoir.