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Marisol Touraine veut réformer la protection sociale

Publié le  Par Julie Catroux

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La ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, a évoqué hier lors de la fête de la rose quelques pistes permettant de faire évoluer le financement de la protection sociale.

 

 

Evoquant quelques pistes afin de réformer le financement de la protection sociale qui voit sa dette s’accroitre d’année en année, Marisol Touraine a toutefois assuré qu'« aucune » n'était « privilégiée ». « A l'évidence, nous ne pouvons éviter de faire évoluer le financement de notre modèle social, qui pèse aujourd'hui principalement sur le travail » a déclaré la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Lors de la fête de la rose, la ministre a évoqué hier la possibilité de faire contribuer d'autres revenus que le travail et d’instaurer une taxe écologique.

 

« Réformer le financement de notre modèle social, c'est aussi faire contribuer d'autres revenus que le travail. On ne peut pas d'un côté expliquer qu'il y a trop de cotisations sur le travail et de l'autre refuser la mise à contribution des revenus du capital » a t-elle expliqué. « Plusieurs pistes s'offrent à nous et aucune n'est privilégiée. Mais il est normal de se demander si une taxe écologique ne serait pas utile alors que l'impact de l'environnement sur notre santé est chaque jour confirmé » a t-elle ajouté.

 

« Il n'est pas anormal que l'industrie pharmaceutique contribue à la politique de santé, alors que les médicaments occupent une place trop importante. Et il n'est pas anormal que l'industrie du tabac contribue elle aussi à notre politique de santé, alors que 73.000 personnes par an meurent à cause du tabac, ce qui coûte 18 milliards d'euros à la Sécurité sociale » a continué la ministre.

 

Désireuse de réformer le financement de la sécurité sociale, la ministre de la Santé a affirmé que « les premières décisions seront prises dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale à l'automne » avant d’ajouter  « Je proposerai ensuite que l'on expérimente cette réorganisation dans une ou deux régions pendant un an. Dans le même temps, les études de médecine devront imposer des stages dans les déserts médicaux ».