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Syrie : la droite met la pression sur François Hollande.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Reuters/Robert Pratta


Depuis quelques jours les responsables de la droite multiplient les attaques contre François Hollande sur la gestion du conflit syrien. Des attaques ciblées destinées à faire vaciller le président.

L'habituel consensus en matière de politique étrangère qui existait entre la droite et la gauche a désormais volé en éclat, l'estocade ayant été porté par Nicolas Sarkozy la semaine dernière. Le communiqué de l'ancien président semble en effet avoir réveillé la droite qui n'a pas manqué de communiqué, tribune et interview en tout genre pour porter ses coups contre un président jugé trop normal, passéiste et immobile.

 

Jusqu'à récemment pourtant, aussi bien l'action d'Alain Juppé que de son successeur, Laurent Fabius, avait semblé trouvé grâce auprès de l'UMP et du PS, conscients de la difficulté du dossier et de l'impossibilité d'intervenir militairement en Syrie étant donné les vetos russe et chinois, alors que cela fut possible en Libye il y a un an. Mais l'opposition de droite, qui avait déjà reproché durant la campagne présidentielle à François Hollande d'être "mou", semble ravie de reprendre cet argumentaire et ne veut surtout pas lâcher cet élément de langage. Les responsables défilent ainsi dans les médias pour dénoncer l'inertie du nouveau président.

 

Du côté de la gauche, si les réponses indignées se sont faites entendre après le communiqué de Nicolas Sarkozy, les socialistes n'ont pas encore répondu aux attaques de Jean-François Copé et François Fillon, et du côté de l'Elysée on se dit surpris par l'ampleur qu'a pris la polémique, rapporte le Figaro. Dès la fin de la semaine, le président fera sa rentrée et devrait répondre une nouvelle fois aux attaques et tenter de reprendre l'initiative. Cependant, la seule chose qui pourrait faire oublier à l'UMP cette polémique sur la Syrie, c'est sûrement la compétition interne qu'elle connait, et qui devrait laisser un peu de répit à François Hollande cet automne.