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Les emplois d’avenir devraient être réservés aux jeunes non diplômés

Publié le  Par Julie Catroux

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Les ministères de l’Education nationale et du Travail n’arrivent pas à se mettre d’accord sur les bénéficiaires des emplois d’avenir.

 

150 000 contrats aidés sont prévus par le gouvernement mais le choix des bénéficiaires de ces emplois d’avenir diverge. D’un côté, Michel Sapin, ministre du Travail souhaite reservés ces emplois aux jeunes les moins qualifiés alors que de l’autre côté, Vincent Peillon, ministre de l’Education veut utiliser ces contrats aidés pour attirer les étudiants désireux de devenir professeur des écoles dans les académies « déficitaires en candidats aux concours ».

 

« Il y a environ 400 000 jeunes sans aucun diplôme qui sont au chômage. C'est en priorité à ces jeunes totalement exclus du système qu'ils seront destinés » déclare l’entourage du ministre du Travail alors que pour celui de Vincent Peillon « il y aura deux types de contrats d'avenir : les premiers pour les jeunes sans qualification comme le souhaite Michel Sapin, les seconds pour les étudiants de licence qui veulent devenir professeur dans les académies déficitaires en candidats aux concours. Nous pourrons ainsi mener des étudiants boursiers jusqu'au concours en finançant leurs études ».

 

Toutefois, la durée du contrat des emplois d’avenir ne fait pas l’objet de différends. Ce contrat durera 3 ans, « décomposé en années renouvelables pour permettre aux jeunes de sortir du dispositif s'ils trouvent un emploi ailleurs »  et sera principalement « réservé aux collectivités locales, au secteur associatif et au secteur de l'économie sociale et solidaire ».

 

Les emplois d'avenir seront l'objet du premier projet de loi examiné à la reprise des travaux parlementaires début octobre. Le coût de ces contrats est estimé à 500 millions d’euros en 2013, puis 1,5 milliards d’euros. Toutefois, Eric Heyer, économiste à l'OFCE estime que ce coût est nettement sous estimé. « En comptant les exonérations de charge au niveau au niveau du smic, le coût d'un contrat aidé pour l'Etat dépasse 17 000 euros. Pour 150 000 contrats, il faut donc plutôt compter 2,5 milliards » a t-il souligné.