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PS : Ayrault et Aubry affichent leur unité.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Réunis en conseil national du PS, Jean-Marc Ayrault et Martine Aubry ont tenu à afficher l'unité socialiste en vue du prochain congrès, et ont implicitement rappelé à l'ordre Benoit Hamon, qui a choisi de signer une autre contribution.

Après le dépôt des contributions pour le prochain congrès du PS à Toulouse l'automne prochain, le conseil national du PS qui a eu lieu hier après-midi a vu le Premier ministre et la patronne du parti afficher une unité sans faille derrière le président de la république, alors que certaines voix discordantes à gauche du parti tentent de se faire entendre.

 

La contribution Ayrault-Aubry, dont il a été demandé à tous les ministres et cadres du parti d'en être signataires, a recueilli la paraphe de près de 88% des parlementaires, 77% des secrétaires nationaux et 90% des présidents des conseils régionaux, soit une très large majorité du PS. Mais l'aile gauche du parti n'a pas dit son dernier mot et le seul ministre la représentant, Benoit Hamon, a choisi de se désolidariser de cette contribution Ayrault-Aubry en signant une autre contribution. Une manifestation d'indépendance guère appréciée par les deux responsables de la majorité socialiste qui l'incitent désormais à rentrer dans le rang.

 

"J'ai eu une discussion avec lui. Il est membre du Gouvernement. Je souhaite que nous soyons tous rassemblés au moment où l'on soumettra une motion au vote des militants" a déclaré hier le Premier ministre, promettant que "le Parti socialiste n'est pas un parti godillot". Mais, feint-il de s'interroger, "sur l'essentiel, où sont nos différences et nos convergences ?".

 

Pourtant, pour le ministre de l'économie sociale et solidaire, l'objectif de cette contribution est de "apporter une contribution utile à François Hollande et la gauche européenne" dont 23 députés de la gauche du SPD ont d'ailleurs apporté leur paraphe. Car si Jean-Marc Ayrault ne voit pas les différences au sein du Parti socialiste, certains lui rappeleront que sur le traité budgétaire européen par exemple, elles sont incroyablement nombreuses. Au point où la sénatrice de Paris Marie-Noëlle Lienemman  a déjà annoncé qu'elle ne le ratifierait pas.