Nicolas Sarkozy perd son immunité judiciaire

Enfin l'immunité judiciaire de Nicolas Sarkozy se termine ce soir et peut-être enfin les juges pourront faire la lumière sur un certain nombre d'affaires judiciaires qui collent aux basques de l'ancien chef de l'état et qui attisent les soupçons à son encontre. Protégé par son statut présidentiel durant son mandat, plus un mois après la fin de son quinquennat, c'est ce soir que Nicolas Sarkozy redevient, aux yeux de la justice, un citoyen comme les autres, et certains juges attendaient ce moment avec une grande impatience.

 

Bettencourt, Karachi, Kadhafi....les affaires judiciaires dans lesquelles l'ancien président est mêlé sont nombreuses et les soupçons de malversations et de délits aussi. Mais ce sont aussi des plaintes déposées contre lui ad nominem par Mediapart, le père d'un soldat tué à Montauban en mars dernier et les avocats d'Yves Colonna qui vont également pouvoir suivre leur cours devant la justice, maintenant que l'on peut attaquer l'ancien chef de l'état. Autant dire que la justice va surveiller de très près Nicolas Sarkozy dans les mois à venir.

 

A l'heure d'aujourd'hui, le dossier le plus menaçant pour l'ancien président est celui qui l'attend à Bordeaux, auprès du juge Jean-Michel Gentil qui a déjà mis deux fois en examen son ancien ministre, Eric Woerth, et qui attend avec impatience de pouvoir convoquer Nicolas Sarkozy pour qu'il s'explique sur les soupçons de financement occulte de sa campagne de 2007. Mais il y a également le dossier Kadhafi et le dossier Karachi sur lesquels les juges avancent tranquillement. Et à partir de ce soir, plus aucun obstacle institutionnel ne les empêchera de faire toute la lumière sur ces histoires dont on entend parler depuis des années déjà.