Le ministère des Finances plafonne le salaire des patrons du public à 450 000 euros annuel
Publié le Par Julie Catroux
Le ministre des Finances, Pierre Moscovici a présenté aujourd’hui en conseil des ministres, le projet de décret visant à limiter les rémunérations des dirigeants des grandes entreprises publiques. La décision a été prise de plafonner ce salaire à 450 000 euros annuel.
François Hollande en avait fait une question d’exemplarité, l’une des priorités du gouvernment. Un mois seulement après sa nomination à la tête du ministère des Finances, Pierre Moscovici a présenté en conseil des ministres un projet de décret afin de limiter le salaire des patrons des entreprises majoritairement publiques à 450 000 euros annuel. Le décret devrait être publié fin juin et ne s’appliquera qu’aux mandataires sociaux.
Appliqué dès 2012 ou 2013 selon les sociétés, le décret instaure le fait qu’un salaire de patron d'une entreprise publique « ne pourra être supérieur à vingt fois la moyenne des plus bas salaires de la quinzaine d'entreprises publiques concernées (EDF, la SNCF, La Poste, Areva, Aéroports de Paris, France Télévisions, La Française des jeux,etc.), soit, très précisément, des 10 % des salariés les moins bien payés (le premier décile) » selon Le Monde. «Gagner 450 000 euros par an ne me paraît pas dissuasif si on veut avoir à la tête de nos entreprises des hommes et des femmes de qualité», a déclaré Pierre Moscovici lors d’une conférence de presse à Bercy à l’issue du Conseil des ministres.
La droite quant à elle s’insurge. «C’est une promesse de la campagne. On fait semblant de régler les problèmes en réduisant les salaires des dirigeants. C’est dans la catégorie "morale ostentatoire" pour dissimuler ce qui est moins moral», a affirmé le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé avant d’ajouter «On fait croire aux Français que l’on règle les problèmes budgétaires, économiques, en réduisant la rémunération des dirigeants de notre pays. C’est extrêmement hypocrite. Ca ne règle rien, ça ne réduit en rien les injustices puisque, pour moi, réduire les injustices, c’est permettre aux Français de gagner plus».