UMP : les candidats se multiplient

La défaite de Nicolas Sarkozy a véritablement laissé un vide à l'UMP qu'il leur sera très difficile de combler. Alors que l'on connait depuis longtemps l'ambition de Jean-François Copé et de François Fillon que de prendre la tête du parti en vue de 2017, et la volonté d'Alain Juppé que d'apparaitre comme un recours si les choses tournent mal entre les deux hommes, récemment, les déclarations de "jeunes" quadras de l'UMP viennent perturber cet équilibre et laissent penser que la bataille sera peut-être beaucoup plus sanglante que ce que l'on imaginait. Va-t-on vivre à droite un congrès de Reims version UMP ?

 

Depuis quelques jours déjà les ambitions de Laurent Wauquiez en la matière se précisent. Ce jeune député, candidat à sa reconduction, a lui aussi des ambitions présidentielles pour 2017 ou 2022, et aimerait jouer à droite la même partition que celle d'Arnaud Montebourg à gauche. Sa déclaration de candidature ne devrait pas tarder si le 17 juin prochain, il est réélu député en Haute-Loire, un scénario plus que plausible.

 

 

Autre scénario qui surprend : une candidature de Valérie Pécresse, qui ne vient pas de l'ancienne ministre, mais de Chantal Jouanno, la sénatrice de Paris farouche opposante de Jean-François Copé et filloniste pur et jus, et qui elle avait exprimé sa volonté de voir une femme prendre la tête du parti. Si l'hypothèse Pécresse semble peu plausible, dans la mesure où l'élue des Yvelines est très proche de l'actuel secrétaire général de l'UMP, on pourrait peut-être voir l'ancienne ministre des sports se déclarer candidate. Un premier pas vers la mairie de Paris en 2014 ?

 

 

Autre quadra ambitieux qui pourrait montrer ses dents : Bruno Le Maire. S'il est aujourd'hui proche de Jean-François Copé, son ancienne filiation villepiniste pourrait l'inciter à se mettre sur les rangs pour tenter sa chance, en tout cas en public, ce n'est pas une hypothèse qu'il exclut même s'il reste encore sibyllin (voire franchement langue de bois) sur ce sujet.