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Le PS défend Christiane Taubira

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Devant les attaques répétées dont fait l'objet la ministre de la justice, Christiane Taubira, les socialistes ont décidé de monter au front.

Certains ont beau lui tenir rigueur de l'épisode de la présidentielle de 2002, ce n'est pas pour autant que les socialistes ne monteront pas au front pour défendre Christiane Taubira, qui fait l'objet, depuis son entrée en fonction, d'une pluie d'attaques dont certains fleurent méchamment le racisme, comme la chronique d'Eric Zemmour diffusée hier sur les ondes de RTL. Face à cette situation, les responsables du PS s'organisent en conséquences.

"Tiens bon" a lancé Martine Aubry à Christiane Taubira hier, en marge d'un déplacement. Outrée par ces attaques, la patronne a mis en marche la machine du PS et certains sont mobilisés pour riposter aux attaques, à l'instar de Guillaume Bachelay, la plume fabusienne qui a toujours sur la langue la formule qui tue. Nommé cette semaine porte-parole du PS pour les législatives, l'objectif du socialiste est clair "montrer que le Gouvernement travaille sur le fond, tout en laissant la droite toucher le fond".

Mardi dernier, Jean-François Copé a ainsi publiquement estimé "on vote Front National et on se retrouve avec Christiane Taubira", la semaine dernière Jean-Paul Garraud déclarait "avoir mal à sa France" devant le choix de cette ministre, tandis qu'Eric Zemmour, jamais à l'abri d'un dérapage à connotation haineuse et raciste, a ainsi jugé que la nouvelle ministre défendait les jeunes de banlieue et s'acharnait sur "les hommes blancs". Une variation du supposé racisme anti-français que défend le Front National.

Devant cette salve d'attaques le Bureau national du PS, sous l'impulsion de Jean-Christophe Cambadélis, a décidé de ne laisser passer aucun coup, et veut notamment s'appuyer sur la critique du bilan sécuritaire de Nicolas Sarkozy pour faire taire l'UMP. "J'aimerais bien que l'opposition réponde à la question suivante : comment peut-on nous expliquer que les banlieues sont des endroits de cauchemar, des lieux de non-droit où les immigrés font la loi, et dire en même temps que la politique pénale qui a été menée pendant dix ans est efficace ? Si leur bilan est bon alors tout va bien. Et s'il ne l'est pas, Christiane Taubira a raison de se poser des questions sur ce qui a été fait" a rétorqué le député de Paris. Gageons cependant qu'avec un FN qui ose accuser la ministre de ne pas être républicaine, et une partie de l'UMP qui penche vers son extrême, le débat est loin d'être terminé.