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UMP : la guerre Dati-Fillon continue.

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © AFP/Thomas Coex


Après les déclarations faites hier par François Fillon, l'ancienne ministre de la justice Rachida Dati a renchéri et a critiqué le sens de la division de l'ancien premier ministre.

 

Même si l’ancienne garde des sceaux a renoncé à se présenter dans la deuxième circonscription de Paris, face à François Fillon, les tensions entre les deux responsables n’ont pas disparu pour autant. Alors que l’ancien Premier Ministre a lancé la guerre de succession hier, Rachida Dati se dit « agacée » par son rival qui « crée de la division ».

Hier, François Fillon a ouvertement fait connaitre son intention de se porter candidat à la présidence de l’UMP en oubliant pas d’épingler son plus grand rival, Jean-François Copé, au passage, en décrétant « il n’y plus de leader naturel à l’UMP ». Désormais, la guerre est ouverte, et pour Rachida Dati qui se situe résolument dans le camp du député-maire de Meaux, l’occasion est trop belle pour la laisser passer.

« Ce qui m’agace, c’est que toujours, mine de rien, François Fillon crée la division (…) C’est pas très loyal, et moi j’en ai subi quelques effets. On ne peut pas créer la division et après faire genre de ne pas y toucher » a déclaré l’ancienne ministre de la justice qui ne cache pas son aigreur vis-à-vis de celui qui se présente en partie de sa circonscription. « Le chef de l’UMP est à ce jour Jean-François Copé…Qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, et au-delà de la longue amitié que nous avons tous les deux, on ne peut quand même pas lui dénier qu’il a mobilisé les militants, les sympathisants, qu’il a rassemblé les élus de toutes les sensibilités politiques » ajoute-t-elle.

Jean-François Copé lui-même a commenté les propos de François Fillon hier, lors d’un déplacement en Alsace, en invitant ce dernier à attendre que les législatives soient passées pour faire connaitre ses ambitions. Deux semaines et demie seulement après le départ de Nicolas Sarkozy, il devient de plus en plus difficile pour beaucoup de taire leurs animosités l’un envers l’autre.