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Arnaud Montebourg veut reconquérir les emplois perdus

Publié le  Par Jennifer Declémy

Crédit image © Reuters/Gonzalo Fuentes


Le nouveau ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a tenté de définir ce matin sa mission, dans un contexte où l'industrie française est en très mauvais état.

C'était presque une évidence, quand on sait le rôle qu'il a joué dans la campagne de François Hollande en parcourant les sites industriels en difficulté et en s'impliquant dans bon nombre de dossiers, dont Lejaby. Le chantre de la démondialisation a ainsi été nommé ministre du redressement productif, qui doit être une des priorités du quinquennat de François Hollande. Si l'intitulé de son ministère est pour le moins étrange, Arnaud Montebourg lui perçoit déjà très bien la mission qui lui est confiée.

"Le ministère du redressement productif est le ministère de la reconquête, c'est à dire de la création d'emplois et du sauvetage, le plus possible, des emplois qui risquent d'être perdus" a-t-il rapidement expliqué ce matin lors de la passation de pouvoirs entre lui et François Baroin. "Le producteur, l'entrepreneur, le chef d'entreprise, le créateur, l'ingénieur, le travailleur sont ceux qui assurent la prospérité d'un pays et sans eux, impossible d'imaginer un avenir. Un pays qui ne produit pas, qui ne produit plus, est dans les mains des pays qui produisent" a-t-il ajouté.

Si Arnaud Montebourg a reçu les chaleureux encouragements de l'ancien ministre de l'économie, très fair-play durant la passation de pouvoirs, il a néanmoins subi ce matin "l'étonnement" de la CGPME face à sa nomination. En effet, la confédération se dit surprise que le secteur de l'industrie ait été confiée au chantre de la démondialisation.

"L'intitulé du ministère de Mr Montebourg (...) c'est une belle ambition mais le premier moyen de redresser la France c'est de rétablir la balance commerciale et l'on verra quels sont les moyens qu'il propose pour cela" a déclaré le secrétaire général de la CGPME ce matin.