La guerre des chefs continue à l’UMP.
Publié le Par Jennifer Declémy
Il va être bien difficile aux pontes de l'UMP de ne pas afficher leur discorde en plein jour, alors qu'en coulisses une guerre des chefs commence et que certains n'hésitent pas à afficher leurs préférences.
Ils ont beau afficher leur unité en public, clamant qu’il n’existe aucune rivalité d’aucune sorte entre eux, dans les coulisses de l’UMP la guerre des chefs fait rage entre François Fillon et Jean-François Copé, les deux principaux responsables qui espèrent mettre la main sur le parti de la droite lors du prochain congrès. Et depuis hier, c’est l’ancien ministre du travail, Xavier Bertrand qui met de l’huile sur le feu en adressant quelques petites piques à son meilleur ennemi qui lui a succédé à la tête du pays.
En déclarant hier par exemple, qu’en cas de cohabitation, Jean-François Copé ne devrait surtout pas être celui à aller à Matignon, alors que la logique politique justement stipule que ce soit le député-maire de Meaux qui devienne alors le Premier Ministre. Une sorte de déclaration de guerre donc, alors que l’animosité entre les deux hommes est plus forte que jamais, maintenant que Nicolas Sarkozy n’est plus là pour calmer les ardeurs.
« Même moi qui ai mené davantage de réformes, et qui ai été ministre pendant six années, je pense que d’autres, d’une génération plus ancienne, seraient mieux placés que nous » insiste d’ailleurs Xavier Bertrand, marquant avec force son animosité avec Jean-François Copé contre qui, on le sent déjà, il luttera de toutes ses forces pour l’empêcher de rester à la tête de l’UMP. Et il a été rejoint en cela par l’ancienne ministre Roselyne Bachelot, qui a publiquement exprimé le désir de voir François Fillon remplacer le député-maire de Meaux.
En déclarant publiquement qu’elle serait « à ses côtés pour mener le combat », c’est presque une déclaration de guerre que lance Roselyne Bachelot qui voit dans l’ancien premier ministre « une capacité à rassembler au-delà de notre propre famille de l’UMP (…) François Fillon est le plus à même de faire cette union ». De chaque côté, il semble bien que les troupes soient en train de se positionner pour lancer l’assaut dès la fin des législatives. La fin de l’année risque d’être sanglante à droite…