Législatives : le FN fulmine devant l'arrivée de Mélenchon.

Depuis plusieurs jours, quand on les interroge sur ce sujet, les membres du parti de l'extrême-droite française assurent en rire, et profèrent même des moqueries confinant parfois au ridicule le plus absurde. Mais en coulisses, Marine Le Pen n'en revient pas de voir Jean-Luc Mélenchon revenir dans son sillage en se présentant aux élections législatives dans la circonscription d'Hénin-Beaumont, où elle avait pourtant bon espoir d'en devenir la députée en juin prochain. Un scénario désormais sérieusement remis en cause.

Si le choix du député européen de se présenter, un mois avant le scrutin, dans cette ville qui risque de basculer dans l'extrême-droite, est risqué, et présente certains inconvénients, il n'en reste pas moins qu'il est aujourd'hui une des rares figures représentant la gauche honnête et incorruptible qui manifeste le désir de se lancer dans l'aventure d'Hénin-Beaumont. Face à un Parti Socialiste totalement discrédité dans cette ville, sa candidature présente, pour les habitants imperméables au discours démagogique et xénophobe du Front National, une alternative à ceux qui veulent voter à gauche, mais pas socialiste.

Une analyse qu'a très vite fait, Steeve Briois, le bras droit de Marine Le Pen dans la ville, qui fut celui à la fin des années 1990 qui amena la fille du chef à se parachuter dans la région. Le frontiste fulmine donc quand il voit Jean-Luc Mélenchon débarquer et troubler le cours d'une élection qu'il jugeait facile. "Ici nous avons notre légitimité (....) et il viendrait jouer la carte de la vertu ?" s'indigne-t-il, cachant mal son inquiétude. Contrairement à la présidentielle, les deux leaders vont s'affronter seuls, et sur une terre ancrée à gauche depuis des décennies. Le combat risque donc d'être violent entre les deux candidats.