Marine Le Pen à l'assaut de l'UMP.

Même pas une semaine après la défaite de Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen est partie à l'assaut de la forteresse UMP qu'elle compte bien détruire, pour ainsi reconstituer autour d'elle le pôle de la droite, la positionnant ainsi en première opposante de la gauche au pouvoir. Après l'invitation à des alliances locales, qu'elle a répétée à de maintes reprises, Marine Le Pen dénonce "le flou idéologique" de l'UMP.

"On nous explique que la clarification idéologique au sein de l'UMP se fera après les législatives" s'amuse l'ancienne candidate qui dénonce justement cette espèce de dichotomie entre une droite républicaine allergique au Front Nationale, et une droite qui céderait bien plus facilement à ses sirènes démagogiques et électorales. Or, "on va demander à des électeurs d'élire des députés dont les électeurs ne sauront pas du tout quelle sera la ligne" a déclaré Marine Le Pen, réclamant encore et toujours que l'UMP choisisse clairement son camp entre front républicain et front national.

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D'ici l'échéance des élections législatives, les manoeuvres stratégiques de Marine Le Pen face à l'UMP risquent de se multiplier au point de brouiller le message que les responsables de la droite veulent envoyer, à savoir zéro alliance avec le FN, comme le martèle régulièrement Jean-François Copé, qui a déjà prévenu que tout membre qui franchirait la ligne rouge serait exclu. D'où l'invitation de la députée européenne, "ceux qui partagent nos idées doivent quitter l'UMP (...) il y a à la base, chez les élus de base et chez certains députés, une proximité avec les idées que nous défendons depuis des années qui est évidente" assume Marine Le Pen. La forteresse UMP, déjà vacillante sur ses bases, pourra-t-elle résister à autant d'attaques ?