Les verts font le forcing pour rentrer au Gouvernement.

Pour un peu ils en seraient à composer le futur gouvernement socialiste à la place de François Hollande. Les responsables d'Europe Ecologie, depuis la victoire du Parti Socialiste dimanche soir, font tout ce qu'ils peuvent pour entrer dans le futur gouvernement quitte à même se départager les ministères sans demander l'avis du principal intéressé. 

Dès avant le premier tour de l'élection présidentielle, Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé avaient déjà fait connaitre leur grand appetit pour un futur maroquin, mais depuis deux jours les manoeuvres sont un peu trop voyantes. Entre conseil fédéral qui décide à plus de 80% d'une future participation gouvernementale, interventions radiophoniques de Cécile Duflot pour insister sur la participation d'Europe Ecologie au futur Gouvernement ou encore pétition circulant sur internet pour imposer Eva Joly comme future ministre de la justice, la coupe est presque pleine.

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En privé, il se murmure cependant que François Hollande n'aurait guère envie de filer trop de maroquins aux verts, maximum deux confient ses proches qui n'ont pas forcément apprécié de voir les verts être de tous les déplacements socialistes de l'entre-deux tours. Moqueur en privé, les appêtits d'Europe Ecologie pour le pouvoir n'en agacent pas moins un parti qui s'est déjà montré trés généreux en accordant 63 circonscriptions aux verts, dont une vingtaine gagnable, et ce au prix de dissensions internes fortes. L'entrée des verts au Gouvernement pourrait donc être minimale et concerner des sous-secrétariat obscurs dont personne ne se soucie vraiment, espèrent déjà certains cadres du Parti Socialiste, qui n'hésitent d'ailleurs pas à rallier le fait que la question du non-abandon du nucléaire, tellement cruciale hurlait Cécile Duflot en octobre dernier, soit devenue, tout d'un coup, un sujet relégué au dernier rang.