Les dossiers internationaux qui attendent François Hollande.
Publié le Par Jennifer Declémy
A peine élu, François Hollande a sur la table de pressants dossiers internationaux et européens où il va devoir très vite faire ses preuves, lui qui a peu abordé ces questions durant sa campagne.
Pas d'état de grâce ni le temps de se reposer pour le nouveau président français, François Hollande, qui doit faire face à un agenda international très chargé pour les deux prochains mois. OTAN, Afghanistan, Syrie, Europe, G8 ou G20, le chef de l'état socialiste devra vite faire ses preuves dans un domaine où son prédécesseur avait démontré un activisme sans failles.
La première étape de son agenda international sera une rapide visite en Allemagne, le 16 mai prochain, où les deux dirigeants apprendront d'abord à faire connaissance, avant de rapidement s'entretenir de l'épineux sujet du traité budgétaire que François Hollande veut renégocier, mais aussi du sujet de la croissance qui s'impose désormais sur la scène européenne.
Quelques jours plus tard, c'est à camp David que le nouveau président est attendu pour y rencontrer Barack Obama qui semble manifester le désir de travailler en étroite concertation avec le socialiste notamment "sur un ensemble de dossiers difficiles en matière économique et de sécurité", selon le porte-parole de la maison blanche. Les deux dirigeants devraient notamment discuter de la crise de la zone euro, qui inquiéte beaucoup le président américain qui cherchera également à jauger de son nouvel allié, guère connu de l'autre côté de l'Atlantique. L'autre sujet qui devrait être abordé est la volonté de François Hollande de retirer les troupes françaises d'Afghanistan, qui ne plait pas forcément à l'administration américaine.
Direction ensuite Chicago avec la tenue d'un sommet de l'OTAN important où justement le président socialiste devrait annoncer officiellement à ses alliés sa volonté de retirer les soldats français d'Afghanistan d'ici fin 2012. Ce retrait cependant devrait être progressif pour ne pas mettre en danger la coalition alliée présente sur place. A noter que le Canada, l'Australie et les Pays-Bas sont également engagés dans une opération de départ de l'Afghanistan où les combats durent depuis plus de dix ans.
Une rencontre internationale est ensuite prévue le 23 mai, à Bagdad, où la présence du président n'est pas requise, mais qui devra y envoyer un ministre des affaires étrangères chevronné qui aura des positions claires à faire valoir auprès de ses partenaires. Cette rencontre à six doit porter sur le nucléaire iranien, avec justement des discussions avec l'Iran, dont la position du nouveau président sur ce sujet n'est pas encore très claire, notamment pour ses alliés.
Après cet interméde, François Hollande disposera de quelques semaines de répit avant de se rendre au Mexique, les 18 et 19 juin prochain, pour un sommet du G20 qui se donne pour objectif de traiter des questions de l'augmentation des ressources du FMI, qui sera d'ailleurs présent à ce sommet, et de la question du rééquilibrage de l'économie mondiale. Comme son prédécesseur, le nouveau chef de l'état pourrait tenter d'imposer quelques dossiers qui lui tiennent à coeur. Plus généralement, ce sera là aussi l'occasion de s'imposer au niveau international.
Enfin, un conseil européen se tiendra les 28 et 29 juin prochain à Bruxelles dont le sujet principal sera probablement le traité budgétaire que François Hollande est réticent à ratifier tant qu'il n'a pas obtenu satisfaction. Autant de rendez-vous cruciaux qui permettront aux alliés de la France de déterminer qui est le nouveau président, et quelle sera sa politique internationale, mais aux français eux-mêmes de se faire une idée plus précise du successeur de Nicolas Sarkozy. Des rendez-vous à ne surtout pas rater donc...