Chantal Jouanno fait connaitre ses désaccords avec la campagne.
Publié le Par Jennifer Declémy
Après la défaite, si la majorité de l'UMP tente de ne pas faire de vagues en remettant en cause la stratégie suivie, tel n'est pas le cas de la sénatrice parisienne qui critique les thèmes mis en avant pendant la campagne.
Ils ne sont encore qu'une poignée à remettre en cause la stratégie qui a été suivie par Nicolas Sarkozy durant l'élection présidentielle, mais ils devraient être de plus en plus nombreux dans les semaines à venir. Après Dominique Paillé ou Laurent Wauquiez, c'est au tour de la sénatrice Chantal Jouanno que d'adresser ses critiques à la droitisation de la campagne, notamment dans l'entre-deux tours.
Faisant partie de ce courant dit de la droite modérée, humaniste, Chantal Jouanno est surtout connue pour avoir maintes reprises avoir fait connaitre son aversion pour l'extrême-droite représentée par Marine Le Pen. Après l'élection, elle continue de répéter qu'aucune alliance n'est possible dans la mesure où on ne peut transigner "avec ses valeurs" et d'ailleurs répéte-t-elle, "dès qu'on s'est approché du FN on s'est coupé un bras".
"On a donné trop de place aux sujets comme l'immigration et la sécurité par rapport à la crise" estime l'ancienne ministre qui n'a jamais apprécié l'influence de Patrick Buisson sur le président sortant. D'ailleurs, elle espère beaucoup que les thèmes de campagne des législatives, qui seront choisies jeudi prochain par le bureau national de l'UMP, ne seront pas ceux de la présidentielle.